Auto électrique : où se situe le Québec?

Publié le 09/06/2009 à 00:00

Auto électrique : où se situe le Québec?

Publié le 09/06/2009 à 00:00

Québec risque de manquer le bateau

Pendant ce temps ailleurs dans le monde...

Auto électrique : Québec voit grand

Pierre Lavallée, directeur sénior du Centre national du transport avancé (CNTA) et directeur du Créneau d’excellence en transport terrestre avancé, fait le point.

Le Québec est-il un joueur important dans le transport électrique?

Tout dépend de quels secteurs du transport électrique attire notre attention. En ce qui a trait au transport électrique public – comme les trains, les tramways ou les métros – le Québec est un leader. Plusieurs joueurs mondiaux sont au Québec, comme Bombardier et Novabus. Malgré tout, même si ces joueurs sont bien positionnés sur l’échiquier mondial, force est d’admettre que le Québec n’est pas un grand utilisateur de ce type de transport.

Et concernant les automobiles électriques plus spécifiquement?

Le Québec tente de suivre le courant, mais il n’est pas encore dans le peloton de tête. Évidemment, on doit tout d’abord partir d’un constat : le Québec n’est pas aussi présent dans l’industrie automobile autant que d’autres régions, comme l’Ontario. L’automobile ne représente pas un secteur de l’emploi important. Toutefois, au cours des dernières semaines, avec les visées de Magna sur Opel, on se dit qu’il y a peut-être là des occasions à saisir.

Une collaboration entre Ford et Hydro-Québec pour l’essai de voitures hybrides est-elle de bon augure?

C’est une bonne nouvelle. Mais il faut tout de même relativiser l’impact d’une telle initiative. Premièrement, plusieurs pays – Chine, Inde, États-Unis et États européens – et constructeurs sont dans la course. En d’autres termes, tout le monde s’intéresse maintenant à l’électrique. À titre d’exemple, Toyota essaiera sous peu une flotte de 100 automobiles à Strasbourg, en France. En ce sens, l’annonce d’une collaboration entre HQ et Ford n’est pas une révolution… mais c’est certain que c’est une bonne nouvelle.

Est-ce que le Québec pourrait devenir un acteur sérieux dans ce secteur d’activités ?

Oui. Le potentiel y est. Nous produisons de l’électricité propre, ce qui est avantageux; nous avons des champs d’expertise dans des milieux connexes au transport électrique, comme l’aluminium; et nous avons déjà d’importants joueurs dans le secteur du transport électrique. Toutefois, pour passer des annonces que je qualifierais de sympathiques à une réelle industrie québécoise, il faudrait adopter un train de mesures. Et ceci n’est possible que si le gouvernement du Québec élabore une politique de l’automobile électrique, soit une politique qui détaille les objectifs gouvernementaux dans ce secteur.




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