UBS a revu à la hausse le montant des pertes qui auraient été provoquées par des opérations non autorisées imputées à un jeune trader, inculpé cette semaine en Grande-Bretagne. La banque helvétique a fait état dimanche de 2,3 milliards $ de pertes, contre deux milliards annoncés dans un premier temps en milieu de semaine.
Le cambiste d'UBS Kweku Adoboli, un jeune homme de 31 ans d'origine ghanéenne, a été mis en examen vendredi en Grande-Bretagne pour fraude et falsification de comptes. La justice britannique a décidé de le maintenir en détention jusqu'à sa prochaine comparution prévue le 22 septembre.
Selon la banque, la perte découverte cette semaine "résulte d'opérations de spéculation non autorisées sur divers futures sur indices _ S&P 500, DAX et EuroStoxx _ au cours des trois derniers mois". Toujours selon UBS, le courtier, qui travaillait au sein de l'activité "Global Synthetic Equity" à Londres, aurait pris des "positions fictives" pour dissimuler ces activités.
La banque annonce que son Conseil d'administration a créé un comité spécial chargé de mener une enquête indépendante sur la fraude et les mécanismes de contrôle.
De son côté, le patron d'UBS Oswald Grübel a fait savoir qu'il ne comptait pas démissionner.
À la suite de l'affaire, UBS a arrêté l'ensemble de ses campagnes publicitaires dans le monde. Ce gel va durer une à deux semaines.
