Entrevue: Harold Crooks, cinéaste montréalais

Publié le 25/12/2012 à 00:00, mis à jour le 04/07/2014 à 15:14

Entrevue: Harold Crooks, cinéaste montréalais

Publié le 25/12/2012 à 00:00, mis à jour le 04/07/2014 à 15:14

Par Diane Bérard

Harold Crooks, cinéaste montréalais

Le cinéaste montréalais Harold Crooks a collaboré à The Corporation et Surviving Progress, des films qui s'inscrivent dans la vague des documentaires à saveur économique. L'homme de 65 ans a étudié l'économie à l'Université McGill et à la Delhi School of Economics, puis le cinéma à Londres. Il vit à New York et n'en a pas terminé avec la vulgarisation économique. Sa nouvelle cible : les paradis fiscaux.

DIANE BÉRARD - Vous avez entamé votre carrière en vous intéressant au gaspillage associé à la gestion de déchets (La bataille des ordures, Boréal, 1984). Aujourd'hui, vous vous intéressez à une autre forme de gaspillage : les paradis fiscaux. Deux sujets aussi peu sexy l'un que l'autre !

HAROLD CROOKS - J'ai d'abord pensé que les paradis fiscaux étaient un sujet sexy. À l'époque, je les associais à des filles en bikini, des cocktails, des yachts et au monde interlope. Puis, j'ai découvert que les paradis fiscaux ne fonctionnaient pas en marge du système financier, mais qu'ils en sont l'extension. Qu'ils ont la bénédiction des États. Du coup, je tenais non pas un sujet «sexy», mais un sujet dramatique. Le titre de travail de mon prochain documentaire est Les paradis fiscaux, face cachée de la crise fiscale.

D.B. - À cette étape de votre recherche, qu'avez-vous découvert sur les paradis fiscaux ?

H.C - Savez-vous comment ils sont nés ? Ils ont été créés après la Seconde Guerre mondiale pour préserver la suprématie mondiale des banques de Londres, en dépit de l'écroulement de l'Empire britannique. Le gouvernement de la Grande-Bretagne a imaginé des paradis fiscaux dans les anciennes colonies britanniques. Évidemment, les autres États l'ont imité, pour ne pas être en reste. Si bien qu'aujourd'hui on estime que la moitié des actifs financiers mondiaux sont immobilisés dans des paradis fiscaux.

Pourquoi Monsieur Tout-le-Monde irait-il voir un documentaire portant sur les paradis fiscaux. N'est-ce pas un peu pointu ?

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