Entrevue: Harold Crooks, cinéaste montréalais

Publié le 25/12/2012 à 00:00, mis à jour le 04/07/2014 à 15:14

Entrevue: Harold Crooks, cinéaste montréalais

Publié le 25/12/2012 à 00:00, mis à jour le 04/07/2014 à 15:14

Par Diane Bérard

D.B. - Selon vous, le documentaire Surviving Progress constitue une suite à The Corporation. En quoi ?

H.C - Des 55 témoignages présentés dans The Corporation, le plus remarqué fut celui de l'entrepreneur américain Ray Anderson, fondateur d'Interface, décédé l'an dernier. Interface est l'une des plus grandes entreprises manufacturières du monde. Ray était un grand homme d'affaires, mais aussi un patron vert. Dans le film, il aborde l'impact destructeur des activités industrielles sur l'environnement. Ses propos sont inspirés du livre de Paul Hawken, The Ecology of Commerce, qui présente l'activité industrielle comme un écosystème dont l'impact sur la planète est aussi important que celui de l'activité géologique. Pour illustrer cette influence, Ray rappelle que le principal rôle du pdg consiste à maximiser la valeur qu'il offre aux actionnaires en déplaçant un maximum de coûts à l'extérieur de l'entreprise. Vers les clients, vers les fournisseurs, vers l'environnement, etc. C'est ce qu'on nomme des «externalités». Le documentaire Surviving Progress reprend là où Ray Anderson nous a laissés et développe le thème des externalités. Mais huit années séparent les deux films. À l'époque de The Corporation, les entreprises manufacturières étaient à l'origine de la plupart des externalités. Depuis, le monde a changé, le pouvoir s'est déplacé. Surviving Progress, lui, traite des externalités que les stratégies de Wall Street ont causées à l'environnement.

«Dans le dossier des paradis fiscaux, le parti au pouvoir n'a aucune importance. Même si le NPD dirigeait le Canada demain matin, il aurait les mains liées. Les paradis fiscaux sont devenus des "États dans l'État". Des fictions légales qui dépassent la réalité.»

LE CONTEXTE

La taille des dettes souveraines plombe la reprise. Et les mesures d'austérité instaurées pour réduire ces dettes semblent nuire tout autant. La crise financière prend de plus en plus des allures de crise fiscale. D'un côté, les États réduisent leurs dépenses et leurs services aux citoyens et, de l'autre, les trous de leur système fiscal les privent de revenus importants.

 

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