La ministre canadienne de la Défense, Anita Anand, est au Pentagone jeudi

Publié le 28/04/2022 à 09:35, mis à jour le 28/04/2022 à 12:41

La ministre canadienne de la Défense, Anita Anand, est au Pentagone jeudi

Publié le 28/04/2022 à 09:35, mis à jour le 28/04/2022 à 12:41

8h47 | Washington — La Maison-Blanche a proposé jeudi d'utiliser les avoirs saisis auprès d'oligarques russes pour compenser les dégâts subis par l'Ukraine lors de son invasion par la Russie.

La liquidation de ces avoirs «kleptocratiques» permettrait d'en transférer le produit à Kyiv «pour compenser le préjudice (causé à l'Ukraine) par l'agression russe», précise l'exécutif américain dans un communiqué.

Cette proposition marque un durcissement de la position occidentale contre Moscou, et doit être accompagnée de nouvelles aides militaires massives à Kiev qui devraient être annoncées dès jeudi par le président américain Joe Biden.

Les États-Unis ont déjà fourni pour plus de 3 milliards de dollars américains d'armement à l'Ukraine depuis l'invasion russe déclenchée le 24 février. La Maison-Blanche cherche désormais à obtenir un financement suffisant de la part du Congrès pour pouvoir étendre cette aide jusqu'à octobre.

Du côté des sanctions, les pays de l'Union européenne (UE) ont à ce jour saisi plus de 30 G$ US d'avoirs russes dont près de 7 G$ US en biens de luxe appartenant aux oligarques (yachts, œuvres d'art, immobilier et hélicoptères), a indiqué la Maison-Blanche.

Les États-Unis ont quant à eux «sanctionné et bloqué des navires et avions pour une valeur de plus d'un milliard, ainsi que gelé des centaines de millions de dollars d'avoirs d'élites russes sur des comptes américains».

Et, ce mois-ci, l'Espagne a accédé à une requête américaine visant à saisir un superyacht, d'une valeur de 90 M$ US, appartenant au milliardaire russe Viktor Vekselberg, un allié du président Vladimir Poutine.

Joe Biden doit prendre la parole jeudi à 10h45, heure du Québec, pour évoquer le «soutien aux Ukrainiens qui défendent leur pays et leur liberté contre la guerre brutale de la Russie», a indiqué la Maison-Blanche.

 

Ukraine: le rouble bientôt introduit dans la ville occupée de Kherson

8h18 | Kyiv — L’administration russe, qui contrôle la ville côtière ukrainienne de Kherson, a l'intention d'y introduire le rouble pour remplacer la monnaie ukrainienne à partir du 1er mai, a indiqué jeudi un responsable local russe, une décision dénoncée par Kiev.

«À partir du 1er mai, nous passerons vers la zone rouble», a déclaré Kirill Stremooussov, adjoint au président de l'administration locale russe instaurée depuis la prise de cette localité par l'armée de Moscou au début de l'invasion de l'Ukraine, cité par l'agence Ria Novosti.

Les deux monnaies, le rouble et la hryvnia, pourront circuler en parallèle pendant une période de transition qui pourra durer quatre mois, a-t-il indiqué. «Après, on passera complètement à des règlements en roubles,» a-t-il affirmé.

Aucun haut responsable russe n'a confirmé immédiatement ces propos. 

La chargée du parlement ukrainien pour les droits de l'Homme Lioudmyla Denissova a aussitôt condamné cette annonce. 

«L'introduction du rouble russe dans la région de Kherson est un acte d'annexion et une violation grave par la Russie» de la Charte de l'ONU, a-t-elle accusé sur Telegram.  

La ville de Kherson, proche de la Crimée annexée par Moscou en 2014, est la première et à ce jour la seule ville d'importance ukrainienne dont les Russes aient pris complètement le contrôle depuis le début de leur invasion de l'Ukraine le 24 février. Ils en ont revendiqué la prise le 3 mars.

Kiev accuse par ailleurs la Russie de vouloir organiser dans cette région — comme dans la région voisine de Zaporijjia — un «référendum» sur l'indépendance. 

C'est ce qui a été fait dans le Donbass en 2014, lorsque des séparatistes prorusses, soutenus par Moscou, en ont pris partiellement le contrôle. Les séparatistes ont alors proclamé les «Républiques populaires» de Donetsk et Lougansk, dont Moscou a reconnu l'indépendance juste avant d'envahir l'Ukraine le 24 février.   

«Il n'y aura pas de République populaire de Kherson. Si quelqu'un veut une nouvelle annexion, des sanctions plus puissantes frapperont la Russie», a déclaré le 22 avril le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le ministère russe de la Défense affirme avoir ramené «une vie paisible» à Kherson. Mais des manifestations anti-russes et anti-référendums s'y déroulent régulièrement, selon des sites de médias ukrainiens montrant photos et vidéos à l'appui. Aucun journaliste étranger n'a accès à cette ville, qui comptait près de 300 000 habitants avant la guerre. 

 

L'Europe doit être «plus forte» et trouver des «alternatives» au gaz russe dit le premier ministre bulgare

7h52 | Irpin — L’Europe doit être «plus forte» et trouver des «alternatives» pour ne plus utiliser le gaz russe, a déclaré jeudi depuis l'Ukraine le premier ministre bulgare, dont le pays s'est vu mercredi privé de livraisons de gaz par Moscou.  

«Il y a quelques mois, nous n'aurions jamais prévu d'être sans gaz russe, mais maintenant, nous avons des alternatives», a déclaré Kiril Petkov, depuis Irpin, banlieue de Kiev dévastée par l'occupation russe en mars. «Si la Bulgarie a une alternative, tout le monde en Europe doit pouvoir faire de même. Nous devons être plus forts, nous devons être fermes», a-t-il ajouté.

Depuis mercredi, la Bulgarie comme la Pologne sont approvisionnées en gaz «par leurs voisins de l'UE», après la suspension des livraisons du géant gazier russe Gazprom, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui a dénoncé un «chantage» de Moscou.

Les ministres européens chargés de l'énergie se réuniront le 2 mai en «session extraordinaire» pour discuter de cette situation, a annoncé la présidence française de l'Union européenne.

Gazprom a annoncé mercredi avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, affirmant que ces deux pays membres de l'Otan et de l'Union européenne n'avaient pas effectué de paiement en roubles, comme l'exige Vladimir Poutine depuis mars.

Les entreprises européennes acceptant de payer le gaz russe en roubles violeraient les sanctions de l'UE et s'exposeraient à un risque juridique «élevé», avait averti Mme von der Leyen.

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