Ukraine: l'offensive russe s'intensifie malgré des pourparlers et une concession de Zelensky

Publié le 15/03/2022 à 08:24, mis à jour le 15/03/2022 à 13:37

Ukraine: l'offensive russe s'intensifie malgré des pourparlers et une concession de Zelensky

Publié le 15/03/2022 à 08:24, mis à jour le 15/03/2022 à 13:37

Guerre en Ukraine: la situation sur le terrain au 20e jour

7h38 | Paris — Un couvre-feu à partir de mardi 14h00, heure du Québec, et pour 35 heures a été décrété à Kyiv, qui a été bombardée à plusieurs reprises mardi matin, tandis que l'armée russe étend son offensive à tout le pays.

Le Kremlin a même évoqué lundi «la possibilité de prendre sous contrôle total (les) grandes villes qui sont déjà encerclées».

Depuis vendredi, les combats ont gagné l'ouest du pays et mardi l'aéroport de la grande ville de Dnipro (est), restée relativement épargnée jusqu'ici, a été bombardé, avec des «destructions massives», selon son maire.

Voici un point de la situation établi à partir d'éléments des journalistes de l'AFP sur place et de services d'urgence, ainsi que de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales, d'analystes et d'organisations internationales.

 

Kyiv et le Nord

Les frappes russes se multiplient à Kyiv, et la mairie a imposé un couvre-feu de 35 heures à partir de mardi soir dans la capitale ukrainienne qui vit un «moment dangereux et difficile», a annoncé le maire Vitali Klitschko.

La circulation sera interdite dans la ville «à partir d'aujourd'hui» à 20h00 (14h00, heure du Québec) et jusque 7h00 (1h00, heure du Québec) jeudi, a annoncé sur Telegram l'ancien champion du monde de boxe, après que Kyiv a été bombardée à plusieurs reprises mardi matin.

Deux personnes ont été retirées mortes et 27 autres ont pu être dégagées saines et sauves d'un immeuble d'un quartier ouest de la capitale, Sviatochine. Le bâtiment de 15 étages s'est embrasé mardi après avoir été touché par une frappe, selon les services de secours ukrainiens.

Un autre immeuble de neuf étages a été touché dans le quartier nord-ouest de Podil, plus proche du centre-ville. Une personne a été prise en charge et hospitalisée, selon les secours. 

 

L'Est

L'aéroport de la grande ville de Dnipro (est) — restée relativement épargnée jusqu'ici — a été bombardé mardi, avec des «destructions massives», selon son maire, qui n'a pas évoqué de victimes dans l'immédiat.

«Dans la nuit, l'ennemi a attaqué l'aéroport de Dnipro. Deux frappes. La piste de décollage et d’atterrissage a été détruite. Le terminal est endommagé. Destructions massives», écrit Valentin Reznitchenko, gouverneur de la région éponyme sur Telegram.  

Samedi, Dnipro a été visée par des bombardements qui ont fait au moins un mort.

 

Le Sud

Dans le sud, les Russes tentent toujours de prendre Marioupol, ville portuaire stratégique sur la mer d'Azov, assiégée depuis des jours. 

Mais selon l'état-major ukrainien, ils auraient perdu 150 soldats dans l'offensive et «battu en retraite». Des informations invérifiables de source indépendante. 

 

L'Ouest et le Centre

Une frappe lundi contre une tour de télévision près de Rivne (nord-ouest) a fait 19 morts et neuf blessés, selon les autorités locales.

 

Bilan humain

Aucun bilan précis n'est disponible dans l'immédiat. 

«Environ 1 300» militaires ukrainiens ont été tués depuis le début de l'invasion russe le 24 février, a indiqué samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. 

L'Ukraine affirme que l'armée russe, elle, a perdu «environ 12 000 hommes». Moscou a annoncé le 2 mars son seul et unique bilan (498 soldats tués). Le Pentagone a fourni pour sa part une estimation de 2 000 à 4 000 morts russes en 14 jours.

Au moins 636 civils, dont une cinquantaine d'enfants, ont été tués en Ukraine et plus de 1 100 blessés, d'après le dernier décompte de l'ONU, qui souligne que ses bilans sont probablement très inférieurs à la réalité.

La municipalité de Marioupol affirme que près de 2 200 habitants ont péri dans cette seule ville.

 

Réfugiés et déplacés

Le nombre de personnes ayant fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion du pays par l'armée russe a atteint les 3 millions, a indiqué mardi un porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Genève. Sur ce nombre total de réfugiés, plus de 1,4 million sont des enfants selon les chiffres de l'Unicef, et 157 000 sont des ressortissants d'autres pays fuyant l'Ukraine, a précisé l'OIM.

À quasiment chaque seconde qui passe, un enfant en Ukraine devient un réfugié, a relevé mardi l'Unicef, commentant le flot continu de personnes fuyant le pays depuis le 24 février et l'invasion russe.

 

Ukraine: Moscou se refuse à tout «pronostic» sur les négociations avec Kyiv

6h52 | Moscow — Le Kremlin a estimé mardi prématuré tout «pronostic» sur les négociations avec Kyiv, qui doivent reprendre mardi, après qu'un conseiller de la présidence ukrainienne a jugé possible un accord de paix d'ici mai.

«Le travail entre les deux délégations (russe et ukrainienne) se poursuit par visioconférence, c'est un travail complexe, et le fait qu'il se poursuive est déjà positif», a estimé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

«Nous ne voulons pas faire de pronostics pour le moment», a-t-il ajouté, préférant «attendre d'avoir des résultats tangibles avant d'informer les populations des deux pays».

Auparavant, Oleksiï Arestovitch, un conseiller de la présidence ukrainienne, avait estimé possible qu'un accord de paix soit trouvé entre Moscou et Kyiv. 

«Je pense qu'au plus tard en mai (…), nous devrions très probablement parvenir à un accord de paix, et peut-être beaucoup plus rapidement», a-t-il indiqué sur une chaîne YouTube.

Interrogé lors d'un briefing presse sur le format d'un tel accord, M. Peskov a de son côté jugé qu'il «était également trop tôt pour en discuter publiquement». «Cela fait aussi partie des discussions».

La quatrième session de pourparlers entre l'Ukraine et la Russie doit reprendre mardi après une «pause technique» lundi.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.