Et de rappeler que cette pratique a une utilité pour le marché: elle améliore sa liquidité (la facilité des échanges) et joue un rôle important dans la formation des prix. A condition toutefois d'avoir des "conditions de marché normales".
Consciente de ces enjeux, la Commission européenne avait fait des propositions en septembre 2010 pour créer un cadre harmonisé sur les ventes à découvert.
Mais rien d'aussi poussé que le veulent les Allemands. En premier lieu, car l'interdiction des ventes à découvert est actuellement du ressort des régulateurs nationaux et non du régulateur européen, l'ESMA, qui fait office de coordinateur.
"Les négociations ont beaucoup avancé. Nous sommes tout près d'un accord et le commissaire Michel Barnier appelle à un compromis pour qu'un accord soit trouvé en septembre", a indiqué vendredi une porte-parole de la Commission européenne.
Dans le détail, il s'agirait de donner le pouvoir aux autorités de marché nationales d'interdire les ventes à découvert, certains ne pouvant pas le faire actuellement. Autre proposition: obliger les opérateurs qui recourent aux ventes à découvert "à nu" sur les actions et les obligations d'Etat à fournir des garanties qu'ils pourront livrer les titres qu'ils promettent.
A l'époque, Bercy avait jugé que "dans les faits, cela revenait à interdire les ventes à découvert +à nu+", mais sous une forme plus subtile".