Pour atteindre leurs objectifs de politique étrangère sans recourir à leur puissance militaire, les États-Unis utilisent de plus en plus la finance comme une arme de persuasion massive.
Washington utilise la carotte (l'accès aux marchés financiers) et le bâton (une variété de sanctions) comme des outils diplomatiques coercitifs. C'est entre autres le cas en Russie, souligne Eurasia Group.
Le risque, c'est que des pays visés adoptent des représailles contre les entreprises et les institutions financières occidentales.
Stratégie pour réduire ce risque
«Pour les entrepreneurs, la première chose à faire est de diversifier ses activités géographiquement. La diversification fait en sorte que des perturbations dans un pays n'affectent pas le bon fonctionnement de l'ensemble d'une entreprise. Il faut aussi s'assurer que l'interruption totale des activités d'une filiale dans un pays ne paralysera pas toute la société mère. Enfin, un investisseur doit prévoir un plan B si un gouvernement impose un contrôle des mouvements des capitaux.» - Francesca Carrieri, spécialiste en finance internationale à l'Université McGill