Russie: sans réformes, le pays sombrera dans le «gouffre»

Publié le 27/09/2013 à 06:46

Russie: sans réformes, le pays sombrera dans le «gouffre»

Publié le 27/09/2013 à 06:46

Par AFP

Photo: Bloomberg

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a reconnu vendredi que l'économie russe se portait mal et appelé le pays, «à la croisée des chemins», à prendre des risques pour ne pas sombrer dans le «gouffre».

Dans une longue tribune publiée par le quotidien Vedomosti, intitulée «l'époque des décisions simples est révolue», puis lors d'un discours devant un parterre d'hommes d'affaires à Sotchi, sur les bords de la mer Noire, M. Medvedev a dressé un sombre tableau de la situation économique en Russie.

«Actuellement des conditions externes défavorables affectent notre économie. Ainsi qu'un tas de problèmes non résolus», a-t-il écrit dans Vedomosti, soulignant que les pronostics de croissance étaient «relativement pessimistes».

«La hausse du Produit intérieur brut cette année ne dépassera sans doute pas 2%. Je remarquerai que c'est la première fois depuis 2009 que c'est inférieur à la moyenne de la croissance économique mondiale», constate-t-il.

Selon le chef du gouvernement, il n'est pas rentable de continuer de produire sur une série d'usines et sites vieillissants, de même qu'investir dans de nouveaux grands projets en raison d'une série d'obstacles, tels que les prix élevés de construction.

De fait, la hausse de la production n'est soutenue que par des projets publics, l'octroi de subventions du gouvernement et la hausse des salaires des fonctionnaires, ce qui est possible actuellement grâce à des cours élevés du pétrole.

Mais cette manne pourrait se tarir et «c'est pourquoi il est extrêmement important de trouver des sources de croissance économique hors du secteur public», souligne-t-il.

Dans ce contexte, «nous nous trouvons à la croisée des chemins. La Russie peut avancer tout doucement avec des taux de croissance proches de zéro. Ou bien faire un grand pas en avant», estime M. Medvedev.

«La deuxième voie n'est pas dépourvue de risques. Mais choisir le premier scénario, avec l'illusion de pouvoir conserver ce qui a déjà été acquis, est encore plus dangereux. C'est la voie directe vers la perte. Le chemin vers le gouffre», avertit-il.

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