Cela dit, comme dans tous les cas de sécession démocratique (sans conflit armé), la victoire du Oui ce 18 septembre aurait des impacts à court et à long terme, disent les analystes.
On assisterait d'abord à une dévaluation de la livre sterling et à une augmentation des coûts d'emprunt du Royaume-Uni et de l'Écosse indépendante.
La sécession de la région créerait aussi beaucoup d'incertitudes, comme du reste chaque fois qu'un nouvel État voit le jour.
Par exemple, une Écosse indépendante deviendrait-elle de facto le 29e pays de l'Union européenne, un marché commun et une union douanière assurant la libre circulation des biens, des personnes (dans la plupart des pays de l'UE) et des capitaux?
Pour Alex Salmond, leader du Parti nationaliste écossais (SNP) et chef du camp du Oui, le débat est clos: l'Écosse indépendante intégrerait l'UE, puisqu'elle serait en sorte vue comme un «successeur» du Royaume-Uni.
Mais tous ne sont pas de cet avis. Puisque les traités de l'UE n'ont pas prévu qu'une région ou une province d'un État membre fasse sécession, il est possible que Bruxelles considère que l'Écosse n'ait jamais fait partie de l'UE.
Dans ce cas, l'Écosse devrait soumettre sa candidature, et obtenir l'appui des 28 pays membres, dont l'Espagne, qui fait face à une possible sécession de la Catalogne et qui voit d'un très mauvais oeil le référendum écossais. Pendant cet intervalle, l'Écosse n'aurait pas le même niveau d'intégration économique avec l'UE que le Royaume-Uni.
L'Écosse pourrait-elle garder la livre sterling?