Pourquoi les travailleurs allemands sont compétitifs

Publié le 19/01/2012 à 10:25, mis à jour le 03/02/2012 à 08:23

Pourquoi les travailleurs allemands sont compétitifs

Publié le 19/01/2012 à 10:25, mis à jour le 03/02/2012 à 08:23

Par François Normand

Charges sociales moins élevées

Les Allemands sont toutefois moins productifs que les Français (57,7 $US), les Belges (58,9 $US), les Irlandais (63,6 $US) ou les Américains (59 $US). Ils le sont toutefois plus que les Canadiens (45,2$US).

Cela dit, la valeur monétaire de l'unité de PIB fabriquée pèse aussi dans la balance, disent les spécialistes.

Par exemple, les Norvégiens (75,3 $US) sont les travailleurs les plus productifs d’Europe et de l’OCDE. Mais comme leur économie est axée sur l’exploitation du pétrole (une ressource dont le prix est élevé), cela tire vers le haut la productivité du pays par heure travaillée.

Enfin, le succès des exportateurs allemands et de la compétitivité de leurs travailleurs tient aussi aux charges sociales des entreprises privées du pays, qui sont moins élevées que la moyenne des 27 pays de l’Union européenne.

Ainsi, en 2010, les employeurs allemands payaient 28 euros par tranche de 100 euros de salaire brut, comparativement à 31 euros pour l’UE, selon l’agence allemande de statistiques, Destatis. À titre comparatif, les employeurs français en paient 49 euros, les plaçant ainsi au deuxième rang dans l’UE, derrière la Suède à 51 euros.

D’autres facteurs peuvent aussi expliquer le dynamisme des exportateurs allemands, nous ont confié les entrepreneurs que nous avons interviewés, comme le fait d’avoir une monnaie forte, l’euro.

Même si sa valeur peut nuire quand vient le temps d’exporter par exemple en Pologne, ils s’entendent tous pour dire que la force de la monnaie unique – et, avant, celle du Deutshe Mark – les oblige depuis longtemps à innover constamment pour être plus efficace, plus productif et, en en fin de compte, plus compétitif.

PLUS : Lisez notre dossier Les Affaires en Allemagne.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.