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ANALYSE - Les entreprises russes inscrites en Bourse sont sous-évaluées. En février, elles affichaient un ratio cours-bénéfice de 6,95 comparativement à 13,88 pour l'ensemble des pays émergents, selon MSCI. Un des signes montrant que l'économie souffre de «grandes faiblesses structurelles», selon une analyse de la Financière Banque Nationale.
«L'interdiction d'accès aux marchés du crédit et des capitaux européens et américains a fait très mal aux entreprises russes, en particulier celles du secteur de l'énergie, qui manque cruellement d'investissement», écrivent Angelo Katsoras, associé principal, et Pierre Fournier, analyse géopolitique à la FBN.
Durant les deux prochaines décennies, la Russie devra investir 100 milliards de dollars américains par année pour maintenir sa production de pétrole et de gaz naturel, selon l'Agence internationale de l'énergie.
Et l'interdiction d'exporter en Russie des technologies et du matériel utilisés dans prospection de pétrole en eau profonde et dans le schiste complique les choses. Car la Russie n'a pas le choix d'investir dans ce type de production pour contrer le déclin des puits conventionnels, note la FBN.
«Or, pour le moment, seules des entreprises occidentales possèdent la technologie et les compétences nécessaires pour extraire du pétrole et du gaz de schistes d'une manière économiquement viable», soulignent Angelo Katsoras et Pierre Fournier.
Trois prises économiques contre la Russie