Des tractations sont menées, sans succès, depuis des semaines sur les modalités de ces garanties, afin d'éviter qu'elles n'enfoncent un peu plus la Grèce.
Le Premier ministre grec Georges Papandréou a estimé dimanche que son pays devait se "défendre (...) comme en état de guerre" pour obtenir le bouclage de ce nouveau plan de sauvetage, "malgré la mauvaise volonté" de certains Européens qui traînent des pieds.
Le temps presse car les inquiétudes suscitées par la santé économique du pays, qui peine à concrétiser les réformes internes promises, ne cessent de croître.
Le ministre allemand de l'Economie Philipp Rösler n'a pas exclu une faillite "ordonnée" de la Grèce pour sauver l'euro, dans des propos à paraître lundi dans le quotidien allemand Die Welt.
A mesure que l'inquiétude grandit, la discorde s'intensifie en Europe sur les moyens de faire face à la crise de la dette.
La tension est montée d'un cran vendredi lorsque le très orthodoxe chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), l'Allemand Jürgen Stark, a démissionné pour marquer son désaccord avec l'aide apportée par l'institut monétaire aux pays fragiles de la zone euro, y compris l'Italie et l'Espagne, sous forme de rachat de leurs emprunts obligataires sur le marché.
Cet incident au plus haut niveau de la zone euro a conclu une semaine déjà riche en déclarations fracassantes à l'encontre de la Grèce. Certains pays comme les Pays-Bas n'hésitent plus à demander ouvertement une expulsion des pays trop endettés de l'Union monétaire "en dernier recours".