Libre-échange Canada/Union européenne: Les retombées pour l'économie québécoise


Édition du 21 Juin 2014

Libre-échange Canada/Union européenne: Les retombées pour l'économie québécoise


Édition du 21 Juin 2014

Par François Normand

Bien qu'il ne fasse pas l'unanimité, l'Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l'Union européenne est vital pour l'économie québécoise et la santé économique de nos entreprises, affirme Pierre Marc Johnson, négociateur en chef du gouvernement du Québec dans ces pourparlers.

Dans un entretien à Les Affaires, l'ex-premier ministre du Québec et avocat-conseil chez Lavery, explique que l'accord de libre-échange - qui devrait entrer en vigueur en 2015 ou 2016 - permettra de limiter l'impact du déclin de nos exportations aux États-Unis depuis une quinzaine d'années.

Après avoir atteint un sommet historique de 60 milliards de dollars canadiens en 2000, nos expéditions dans notre principal marché d'exportation ont depuis connu un long déclin. Depuis cinq ans, nos livraisons de marchandises aux États-Unis ont rebondi, pour s'élever à 46,3 G$ en 2013. Mais elles continuent de traîner la patte.

Selon Pierre Marc Jonhson, trois facteurs expliquent ce recul : la forte appréciation du huard par rapport au billet vert ; les mesures accrues de sécurité à la frontière après les attentats du 11-Septembre 2001 ; et la présence de plus en plus importante d'entreprises chinoises sur le marché américain.

«Le principal partenaire commercial des États-Unis, ce n'est plus le Canada. C'est la Chine», fait remarquer le négociateur en chef du Québec. C'est pourquoi le Canada et le Québec devaient agir pour compenser le déclin de leur commerce au sud de la frontière.

Et dans ce contexte, se rapprocher de l'Union européenne - le plus vaste ensemble économique du monde - pour y consolider nos marchés était la meilleure stratégie, d'autant plus que le Québec y exporte déjà beaucoup de produits de très haute technologie.

«En Europe, le Québec a des marchés dans des secteurs à grande valeur ajoutée, et il faut consolider cela. Pourquoi ? C'est dans cette direction que s'en va notre économie», souligne Pierre Marc Johnson.

L'Europe est un marché développé et mature. Il est donc très intéressant pour l'économie du Québec, surtout dans la nouvelle économie (technologies de l'information, aérospatiale, chimie, secteur biomédical, etc.). «La nouvelle économie se développe au Québec, et on a un excellent marché en Europe», dit le négociateur en chef du Québec.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.