L'opposition comme les syndicats accusent depuis des mois la politique du gouvernement d'avoir "tué la croissance" en "allant trop vite et trop loin" dans les coupes budgétaires.
Les économistes ont manifesté leur surprise face à un résultat inattendu. Visiblement pris de court, certains estimaient que la première estimation de l'Office des statistiques nationales avait été sous-évaluée et pourrait être prochainement revue à la hausse.
Michael Saunders, analyste à la banque Citigroup, résumait néanmoins en un chiffre la gravité de la situation : le PIB britannique reste inférieur de 4,3% à son niveau du début 2008, signe d'une reprise qui ne s'est pas concrétisée.
De l'avis général, le gouvernement aura désormais du mal à tenir son objectif, pourtant modeste, d'une croissance de 0,8% pour l'ensemble de 2012, ce qui impliquera des recettes moindres et des problèmes supplémentaires pour boucler le budget.
Accumulant les mauvaises nouvelles, M. Osborne avait déjà été fragilisé mardi par l'annonce d'une détérioration imprévue des finances publiques du pays en mars, malgré un plan rigueur destiné à réduire le déficit.