Après une pause de quelques années, la Flandre s'intéresse de nouveau au marché canadien en organisant en avril une mission commerciale à Montréal et à Toronto.
Il s'agira du premier pays d'Europe à organiser une telle mission économique au Québec depuis la signature de l'Accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne (UE), en octobre dernier à Bruxelles.
«Les chefs d'entreprise de chez nous souhaitent être les premiers à tirer avantage des assouplissements de tout ordre qu'entraînera cet accord. Ils espèrent comprendre le marché canadien et faire la connaissance de partenaires d'ici avec qui faire des affaires», explique Mieke Pynnaert, conseillère économique et commerciale du Flanders Investment & Trade à Montréal, qui organise cette mission.
La Flandre occupe la moitié nord du territoire de la Belgique, un pays bilingue (francophone et néerlandophone) de 11 millions d'habitants, coincé entre la France, l'Allemagne et les Pays-Bas. Également baignée par la mer du Nord, la Belgique a depuis longtemps su tirer avantage de cette situation géographique avantageuse, servant de porte d'entrée vers l'Europe pour de nombreuses sociétés nord-américaines, dont les québécoises BRP et Mega Block.
16 entreprises présentes
Cette première délégation flamande à fouler le sol canadien en huit ans sera composée de représentants de 16 entreprises de différents secteurs d'activité, dont la logistique (FoodCarePlus et Van Doosselaere & Achten), le génie (Dredging International et PTM Group), le textile technique (Tricolast et Sioen Industries) et le droit (Law Square).
Les administrations de ses trois principaux ports de mer, ceux de Bruges-Zeebrugge, de Gand et d'Anvers, tous liés d'une manière ou d'une autre à la mer du Nord, seront aussi du groupe. Avec 190 millions de tonnes par année, le port d'Anvers serait le deuxième port en importance en Europe et le sixième dans le monde. Il est responsable à lui seul du tiers des activités de transport en Belgique.
Promouvoir l'entrepreneuriat international
Au cours des dernières années, marquées par un ralentissement important de l'activité économique en Europe, la Flandre s'était surtout concentrée sur le développement de nouveaux liens commerciaux avec les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), explique Mme Pynnaert, du Flanders Investment & Trade
Cette agence du gouvernement flamand dont l'objectif est de promouvoir l'entrepreneuriat international sur son territoire.
À l'instar d'Export Québec, elle aide la recherche d'importateurs, de distributeurs et de partenaires stratégiques pour les exportateurs flamands. Et comme Investissement Québec, elle repère des entreprises canadiennes qui veulent investir en Belgique flamande.