La fin de l'évasion fiscale fera perdre des centaines de milliards à la Suisse

Publié le 18/09/2012 à 10:52, mis à jour le 18/09/2012 à 10:55

La fin de l'évasion fiscale fera perdre des centaines de milliards à la Suisse

Publié le 18/09/2012 à 10:52, mis à jour le 18/09/2012 à 10:55

Par AFP

[Photo : Bloomberg]

Les banques suisses vont perdre des centaines de milliards de francs suisses avec la fin de l'évasion fiscale et la réorientation de la place financière suisse vers les avoirs déclarés, selon un responsable de la banque helvétique UBS.

La première banque suisse UBS, également l'un des premiers gestionnaires de fortune au monde, s'attend à des retraits entre 12 et 30 milliards de francs suisses (12,5 et 31,5 milliards de dollars), a précisé Jürg Zeltner, responsable de la gestion de fortune d'UBS dans un entretien à Schweizer Bank.

«Le marché (de la gestion de fortune) en Suisse ne croîtra plus que de manière modeste. Pour de petits clients il sera moins attractif, pour des questions de coûts, de placer son argent en Suisse», a-t-il ajouté.

La Confédération, qui a assoupli son secret bancaire et signé plusieurs accords avec ses voisins pour lutter contre l'évasion fiscale, demeure cependant le premier centre financier pour le placements des fortunes «et gardera son importance», a souligné M. Zeltner dans le mensuel.

Mais d'autres places financières, comme Singapour, Hong Kong, Londres et aux Amériques, continuent de croître rapidement.

Alors que Berne a signé en 2011 un accord fiscal avec Berlin prévoyant la légalisation des avoirs issus de l'évasion fiscale, et qui risque l'échec face à l'opposition des députés allemands du Bundesrat (chambre haute du parlement), le responsable d'UBS s'est déclaré en faveur de cette solution. La banque «n'apporte pas son aide pour contourner le fisc», a-t-il insisté.

Face à la pression, notamment de l'Allemagne et des États-Unis, que subit la place financière suisse, UBS cherche à renforcer sa présence hors de la Confédération.

En Europe, «l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni et le Luxembourg sont les marchés et les places financières les plus importantes, et puis nous avons quelques perles comme la Belgique, les Pays-Bas, l'Autriche et l'Espagne», a indiqué Jürg Zeltner.

En Asie, la banque mise surtout sur Hong Kong et Singapour, mais aussi sur la Chine, Taïwan et le Japon.

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