Et si l'Europe était une bombe à retardement?

Publié le 31/10/2014 à 21:49, mis à jour le 01/11/2014 à 10:44

Et si l'Europe était une bombe à retardement?

Publié le 31/10/2014 à 21:49, mis à jour le 01/11/2014 à 10:44

Par François Normand
En 2015, d'autres régions du monde devront stimuler la croissance économique mondiale pour contrebalancer l'anémie de l'Europe et la longue léthargie du Japon.

Les États-Unis en font partie, fait remarquer Stéfane Marion. La création d'emplois y est très dynamique; elle atteint même un rythme de croissance jamais vu depuis la crise financière de 2007-2008. Les entreprises sont aussi très rentables, et elles disposent de grandes liquidités.

La croissance du PIB aux États-Unis pourrait même atteindre les 3,1% en 2015, selon le FMI. Mais ce bond sera de courte durée, préviennent les économistes. Car, le nouveau potentiel de croissance de l'économie américaine - le «new normal» - se situe davantage autour de 2% par année.

Pour sa part, la Chine demeurera une source importante de croissance pour l'économie mondiale en 2015, selon l'économiste de la Banque Nationale. Car, même à un rythme de 6 à 7% par année, le géant asiatique représente une formidable machine économique qui importe des matières premières, des biens et des services.

D'autres pays émergents sont à surveiller, dont l'Inde (1,1 milliard d'habitants) et l'Indonésie (250 millions d'habitants), la nouvelle «usine du monde».

Par ailleurs, les trois économistes affirment que les taux d'intérêt sont appelés à augmenter aux États-Unis. Mais à terme, dans 2 ou trois ans, le taux directeur de la Réserve fédérale américaine (Fed) ne devrait pas dépasser les 2%.

Pour sa part, après avoir chuté ces derniers mois, le prix du pétrole devrait aussi remonter l'année prochaine, disent les économistes.

Sa valeur ne devrait toutefois pas surpasser les 95$US le baril. Actuellement, le Brent de la mer du Nord avoisine les 86$US, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) s'établit à quelque 81$US.

Une hausse du prix du pétrole n'aurait rien pour stimuler la croissance économique en Europe et dans la zone euro - seule l'économie britannique se porte très bien.

Et les taux d'intérêt? Ils ne devraient pas augmenter à court terme sur le continent européen en raison de la crise économique et des risques de déflation. Cette semaine, la Banque de Suède a même abaissé son principal taux directeur... à zéro.

 

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