Dans le défilé, des drapeaux républicains rouge, jaune et violet, rappelaient les interrogations croissantes sur la légitimité de la monarchie, alors que la crise économique et sociale qui sévit en Espagne depuis 2008 a engendré aussi une profonde crise de confiance dans les institutions.
Le pays est soumis depuis 2012 à un plan d'austérité inspiré par les institutions européennes afin de redresser ses comptes publics, qui prévoit 150 milliards d'euros d'économies d'ici à la fin 2014.
Afin d'éviter de nouvelles coupes d'ampleur, le gouvernement de Mariano Rajoy a négocié avec Bruxelles un nouveau délai, jusqu'en 2016, pour ramener son déficit public sous le seuil des 3% du PIB, après 6,3% désormais prévus cette année.
Mais la politique d'austérité menée depuis plus d'un an a contribué à creuser la récession, avec un recul du PIB de 1,3% attendu en 2013, tandis que le chômage, à 27,16% des actifs, ne devrait pas redescendre sous la barre des 25% avant 2016, selon les prévisions actuelles du gouvernement.