Espagne: des chiffres qui font peur

Publié le 20/07/2012 à 12:40, mis à jour le 20/07/2012 à 12:53

Espagne: des chiffres qui font peur

Publié le 20/07/2012 à 12:40, mis à jour le 20/07/2012 à 12:53

Par AFP

La Bourse de Madrid a accueilli la nouvelle en plongeant de plus de 5%. Le taux d'emprunt à 10 ans de l'Espagne a lui continué à se tendre, à 7,19%, se rapprochant de son plus haut historique.

Les nouvelles prévisions économiques du gouvernement n'étaient pas faites non plus pour rassurer.

En 2013, le gouvernement attend désormais un recul du PIB de 0,5%, alors qu'il prévoyait une faible croissance de 0,2%, soit «une poursuite de la récession, mais atténuée», a expliqué le ministre du Budget, Cristobal Montoro, après le Conseil des ministres.

L'Espagne devrait renouer avec la croissance en 2014, avec une économie à nouveau en progression de 1,2%, contre 1,4% attendu jusqu'à présent, a assuré le ministre.

Côté amélioration, le gouvernement s'attend à un recul du PIB cette année de 1,5% alors qu'il tablait sur -1,7%. Et il prévoit en 2015 une croissance de 1,9%, contre une prévision initiale de 1,8%.

L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, frappée par l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, est retombée en récession au premier trimestre, deux ans après en être sortie.

Le chômage devrait est pire que prévu cette année, à 24,6%, soit légèrement plus que les 24,3% attendus initialement, a annoncé M. Montoro.

Il faudra attendre 2013 pour voir ce chiffre baisser, à 24,3% de la population active, avant de descendre à 23,3% en 2014 puis 21,8% en 2015, a précisé le ministère du Budget.

«Il n'y aura pas de création d'emplois, mais la destruction d'emplois s'arrête» en 2013, a souligné M. Montoro.

A la fin du premier trimestre 2012, le chômage se situait à 24,44% des actifs, selon l'Institut national de la statistique, un record parmi les pays industrialisés. Le chiffre est particulièrement élevé chez les jeunes, dont 52% sont au chômage.

Dans ce contexte, le gouvernement espagnol de droite est engagé dans un difficile exercice de réduction de son déficit public, et a obtenu de Bruxelles un assouplissement de son objectif: il lui faudra maintenant ramener ce déficit à 6,3% du PIB cette année, 4,5% en 2013 et 2,8% en 2014.

Pour y parvenir, Madrid a dû adopter un plan destiné à économiser 65 milliards d'euros jusqu'en 2014, associant nouvelles recettes et coupes budgétaires, qui a déclenché un vent de contestation d'une ampleur sans précédent dans le pays depuis le début de la crise en 2008.

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