Selon lui, il était clair que la Russie n'allait pas laisser l'Ukraine sortir de son aire d'influence sans réagir. À ses yeux, c'est comme si la Chine essayait d'attirer le Canada dans son aire d'influence ou une alliance. Les États-Unis ne resteraient pas les bras croisés.
Des commentateurs ont vertement critiqué la prise de position de John h. Mearsheimer. Son analyse permet toutefois de mieux comprendre ce qui motive actuellement la Russie à intervenir en Ukraine - sans justifier pour autant ses agissements.
Selon Pierre Fournier et Angelo Katsoras, la Russie est devenue au fil des ans une puissance «paranoïaque».
Bon nombre de Russes sont convaincus que les États-Unis et l’Europe occidentale ont profité de la dissolution de l’URSS pour convaincre certains de ses anciens satellites en Europe de l’Est et d'ex-républiques soviétiques de joindre l’OTAN afin de renforcer sa puissance militaire aux portes de la Russie.
«Ils croient que l’Ouest continue de miner les régimes pro-russes, notamment en Ukraine, en Moldavie et en Géorgie. Enfin, le président Poutine est persuadé que l’objectif ultime des efforts de l’Occident est de provoquer un changement de régime en Russie même», écrivent les deux analystes de la Financière Banque Nationale.
Pour la Russie, il est donc impensable que l'Ukraine devienne un jour un pays allié proche de l'Occident, et qu'elle adhère à l'OTAN, comme les trois pays baltes, la Bulgarie et la Roumanie.
La solution, la «finlandisation» de l'Ukraine?