Les députés grecs ont approuvé mardi la création d'une nouvelle taxe sur la propriété, dans le cadre des mesures d'austérité décidées par le gouvernement face à la crise de la dette du pays. Le Premier ministre Georges Papandréou était, lui, à Berlin pour un entretien avec Angela Merkel.
La création de cette nouvelle taxe avait été annoncée le mois dernier, alors qu'Athènes tente de convaincre la troïka (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque mondiale) de lui verser une nouvelle tranche de l'aide de 110 milliards d'euros validée en mai 2010.
L'Etat grec espère recevoir 8 milliards d'euros pour éviter dès la mi-octobre un défaut de paiement aux conséquences potentiellement désastreuses pour toute la zone euro.
Ce nouvel impôt sera prélevé par le biais des factures d'électricité, afin de faciliter la tâche de collecte des services fiscaux. Les Grecs qui refuseront de la payer verront leur électricité coupée.
La taxe adoptée mardi soir est très impopulaire en Grèce, où la population ressent depuis déjà plusieurs mois les effets des nombreuses mesures d'austérité décidées par le gouvernement, parmi lesquelles la baisse des salaires et des pensions de retraite, et l'augmentation de plusieurs impôts.
S'exprimant avant le vote, le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, a reconnu que la taxe sur la propriété serait difficile pour certaines couches de la population, tout en estimant que le gouvernement n'avait pas le choix.