La mise en place de ce programme de prêts traîne en longueur car certains pays rechignent à aider une nouvelle fois Athènes. La Finlande en particulier a exigé des garanties en contrepartie, qui restent encore à définir.
Aucun accord ne semblait en vue jeudi soir sur ce point délicat, qui sème la zizanie au sein de la zone euro, certains pays souhaitant obtenir ce type de traitement de faveur.
De source européenne, ce sujet risque d'être une pierre d'achoppement lors des discussions en Pologne. "Nous y travaillons", a indiqué jeudi soir Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques.
Le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen a certes indiqué jeudi ne pas souhaiter une sortie de la Grèce de la zone euro, mais a maintenu sa demande de garanties.
Les ministres européens des Finances pourraient aussi se prononcer sur un accord de principe pour durcir le Pacte de stabilité et la discipline budgétaire commune dans l'Union, qui a été conclu jeudi matin au Parlement européen à Strasbourg.
La soirée de jeudi s'est ouverte par un dîner avant que les responsables économiques des pays de la zone euro puis de l'ensemble des 27 n'entrent dans le vif du sujet dès vendredi matin.
Fait exceptionnel: le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a été invité par la présidence polonaise de l'UE à participer à certains de ces travaux.
M. Geithner a estimé mercredi que les Européens allaient "devoir agir plus vite" et qu'ils devraient injecter davantage de fonds pour éviter une crise majeure.
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, pour qui les économies occidentales sont plongées dans un "cercle vicieux", a appelé le monde à "faire front commun" pour parer au risque de récession aux Etats-Unis et en Europe, estimant que "personne" ne serait épargné si ces économies rechutaient.
La zone euro devrait éviter de sombrer dans la récession, mais les prévisions de croissance au second semestre doivent être revues à la baisse, a prévenu la Commission européenne, qui a toutefois maintenu son estimation d'une hausse de PIB de 1,6% en zone euro pour l'ensemble de l'année.
Le Premier ministre grec Georges Papandréou a de son côté réaffirmé la "détermination absolue" de la Grèce à respecter ses engagements.