Risque d'affrontement entre l'Arabie saoudite et l'Iran

Publié le 28/03/2015 à 08:51

Risque d'affrontement entre l'Arabie saoudite et l'Iran

Publié le 28/03/2015 à 08:51

Par François Normand

ANALYSE - L'opération militaire de l'Arabie saoudite au Yémen déstabilise encore plus le Moyen-Orient, car elle accroît le risque d'une guerre directe - elle est indirecte actuellement - entre le royaume saoudien et l'Iran, en plus de favoriser l'expansion du groupe État islamique (EI).

L'Arabie saoudite est un pays musulman sunnite. De concert avec d'autres pays sunnites tels que le Qatar et le Koweït, le royaume saoudien a commencé jeudi à bombarder les positions des rebelles chiites au Yémen, les Houthis. Ces derniers sont soutenus par l'Iran, un pays chiite et rival traditionnel de l'Arabie saoudite.

Riyad intervient au Yémen à la demande du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi. Son gouvernement sunnite était incapable d'arrêter l'avancée des rebelles chiites, qui se sont rapprochés ces derniers jours d'Aden, deuxième ville du Yémen située dans le sud du pays.

Selon l'ambassadeur saoudien aux États-Unis, Adel al-Jubeir, cité par Le Nouvel Observateur, l'opération de l'Arabie saoudite «vise à défendre le gouvernement légitime du Yémen et à empêcher le mouvement radical houthi de prendre le contrôle du pays».

Le magazine français rappelle que le climat politique dans ce pays pauvre de la péninsule arabique - il a été séparé en deux États, en 1970, puis réunifié, en 1990 - s'est détérioré depuis septembre 2014, quand les Houthis ont envahi Sanaa, la capitale et la plus grande ville du pays.

Les miliciens sunnites ont attaqué Sanaa pour contester le pouvoir d'Abd Rabbo Mansour Hadi, et dénoncer un projet qui priverait leur fief dans le nord du Yémen d'un accès à la mer, en l'occurrence la mer Rouge menant au canal de Suez.

La crise au Yémen représente un risque géopolitique majeur pour les investisseurs.

Trois scénarios risqués pour les investisseurs

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