Même si la filiale canadienne n’a pas pris part à ce cartel, le fait que le nom de la maison mère soit associé à Cargo Montréal fait grincer des dents certains acteurs de l’industrie montréalaise du transport et de la logistique contactés par Les Affaires.
«Ç’a créé un malaise dans le milieu», affirme un consultant qui préfère garder l’anonymat. Une autre source de l’industrie, qui souhaite aussi taire son identité, souligne que cette situation est embarrassante pour Cargo Montréal. Malgré tout, ce gestionnaire croit que Panalpina peut demeurer au sein de Cargo Montréal puisque la filiale canadienne n’est pas visée pas les sanctions infligées en Europe par les autorités suisses.
Sans dire que cette situation créée un malaise, le directeur général Cargo Montréal, Mathieu Chabonneau, indique que la question sera sans doute soulevée lors du prochain conseil d’administration de l’organisme.
Cela dit, il ne voit pas de problème à ce que la filiale canadienne du groupe suisse fasse partie de la grappe. « De prime abord, je ne pense pas que cette activité [la participation à un cartel] affecte la totalité des activités de Panalpina», dit-il, en expliquant que l’expertise de l’entreprise en matière logistique est pertinente pour Cargo Montréal.
Au siège social de la multinationale à Bâle en Suisse, on défend bec et ongle la participation du transitaire à la nouvelle grappe montréalaise.