Mme Bricq a parlé elle aussi de "manque de souffle et d'ambition" et d'absence de "débouché vers l'opérationnel", notamment sur les objectifs de développement durable, "qui ne sont que des déclarations d'intentions", et sur la réorganisation institutionnelle.
Elle a cependant reconnu "des points positifs" : rôle accru pour la société civile, idée d'une gouvernance internationale sur les océans, mention des financements innovants...
De fait, les désaccords restaient nombreux dans les salles de négociation : aucun accord sur l'économie verte et les moyens de la développer, que défend ardemment l'Europe, tensions persistantes sur le maintien ou non dans le texte de la référence au principe de "responsabilités communes mais différenciées", déception devant une idée d'"objectifs du développement durable" (ODD) sans aucune précision...
Quant à l'idée, défendue par les Européens, d'une organisation mondiale de l'environnement, elle semblait sur la touche, faute de consensus.
Les critiques fusaient. "Le nouveau texte n'a pas résolu la plupart des problèmes essentiels", soulignait Martin Khor, directeur général du South Centre, un groupe de pression des pays en développement basé à Genève. "Vu le peu de temps qui reste, ce sera une tâche ardue d'obtenir un accord".
Jake Schmidt, de l'ONG américaine Natural Resources Defense Council, jugeait "très décevant" que soit remis aux leaders du monde un tel document "qui ne trace aucune route pour résoudre les défis que le monde rencontre".