«La demande de soumission ne comporte pas de critères d'approvisionnement local de l'acier. C'est une occasion manquée pour le Canada», a-t-elle lâché.
Pour sa part, Éric Tétrault, président des Manufacturiers et exportateurs du Québec, a déploré les occasions d'affaires perdues par les entreprises canadiennes aux États-Unis en raison du protectionnisme, alors que le Québec a besoin d'y accroître ses exportations pour relancer son économie.
«Sommes-nous en situation de libre-échange avec les États-Unis, oui ou non? Il faudrait le savoir!» a-t-il laissé tomber.
Selon lui, ce protectionnisme vient «briser» un principe et une chaîne d'approvisionnement nord-américaine de l'acier qui se sont mis en place depuis l'entrée en vigueur de l'Accord de libre-échange, en 1989.
La sortie de l'ICCA et de ses partenaires survient alors que les projets d'infrastructures aux États-Unis contiennent de plus en plus de dispositions Buy American.
Ces mesures ont d'ailleurs incité des municipalités en Ontario et au Québec à adopter des motions réclamant que les États-Unis ne ferment pas leurs marchés aux firmes canadiennes.
Par exemple, le 6 octobre, l'arrondissement de Lachine, à Montréal, a adopté une telle motion. C'est toutefois la ville ontarienne de Halton Hills qui a lancé ce mouvement, le 25 août. Cette municipalité a ensuite été suivie par d'autres villes comme Hamilton, Windsor et Kingston.
Hellen Christodoulou a d'ailleurs exhorté le maire de Montréal, Denis Coderre, et le maire de Québec, Régis Labeaume, d'appliquer le principe de réciprocité avec les États-Unis - et d'autres pays - dans l'attribution des contrats d'infrastructures sur leur territoire.
La conférence de presse des aciéristes s'est tenue alors que les clauses Buy America et Buy American sont plus débattues que jamais à Ottawa.
Buy America: vives tensions entre Ottawa et Washington