Dans d'autres pays, explique-t-il, ce genre de taxes est imposé pour soutenir la production locale mais, dans le cas de Cuba, "il n'est pas nécessaire de protéger un quelconque producteur national, puisque l'industrie de biens de consommation n'est pas capable de répondre aux besoins locaux".
"Si l'idée est de décourager le marché noir et pousser les gens à aller dans les magasins d'Etat, alors il faudrait que ces magasins soient suffisamment approvisionnés à des prix accessibles", a remarqué pour sa part le cinéaste Eduardo del Llano dans son blog eduardodelllano.wordpress.com.
Depuis quelques années, le site internet revolico (www.revolico.com) propose aux rares Cubains qui ont accès à internet une véritable foire de produits importés hors taxes par de simples particuliers, revendus à des prix inférieurs à ceux du marché officiel cubain.
"C'est vrai que les biens envoyés d'au-delà les mers ont souvent supplanté le marché local, aux dépens de l'Etat et de ses magasins, mal approvisionnés ou vides", remarque la journaliste cubaine Giselle Morales (cubaprofunda.wordpress.com).
Mais la plupart des bénéficiaires de ce commerce parallèle sont "des travailleurs ou des retraités aux besoins desquels les proches en exil s'efforcent de subvenir avec des envois en nature que la grand partie des Cubains reçoivent avec soulagement", ajoute-t-elle.
