Les pays émergents forcent l'OCDE à abaisser ses prévisions de croissance mondiale

Publié le 16/09/2015 à 06:47

Les pays émergents forcent l'OCDE à abaisser ses prévisions de croissance mondiale

Publié le 16/09/2015 à 06:47

Par AFP

Photo: Shutterstock

L'OCDE a légèrement baissé mercredi ses prévisions de croissance mondiale à 3,0% cette année puis 3,6% l'an prochain, alors qu'en juin elle attendait respectivement 3,1% et 3,8%, sur fond de ralentissement des pays émergents.

2015 devrait ainsi être la «cinquième année consécutive de ralentissement de la croissance mondiale», qui affichait encore un taux de 3,3% l'an dernier.

«La reprise progresse dans les économies avancées, mais les perspectives ont continué à se détériorer pour plusieurs économies émergentes», avec une croissance moins forte qu'attendu en Chine et surtout une récession beaucoup plus sévère que prévu au Brésil, a résumé l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans son rapport intérimaire sur l'économie mondiale, qui porte le titre peu engageant « Énigmes et incertitudes ».

La Chine, où un ralentissement plus rude qu'attendu serait selon l'OCDE le «risque principal» pour l'économie mondiale, devrait afficher une croissance de 6,7% cette année (-0,1 point de pourcentage par rapport aux prévisions de l'OCDE en juin) puis 6,5% l'an prochain (-0,2 point).

La correction est beaucoup plus sévère pour le Brésil: l'OCDE prévoit une récession de 2,8% cette année (-2 points par rapport aux prévisions de juin). Elle s'attend à ce que l'économie reste dans le rouge l'an prochain, avec un recul du Produit intérieur brut de 0,7%, alors qu'en juin elle prévoyait un retour à une croissance de 1,1%.

Pour ce qui concerne les économies avancées, la plus performante reste les États-Unis, avec une croissance attendue à 2,4% cette année (+0,4 point par rapport aux prévisions de l'OCDE en juin) puis 2,6% l'an prochain (-0,2 point).

Dans ce contexte de reprise, et à la veille d'une réunion très attendue de la banque centrale américaine, la Fed, qui pourrait amorcer une hausse de taux, l'OCDE a jugé que le moment où interviendrait cette remontée était « moins important que (son) rythme », qui doit être « progressif ».

L'organisation, qui regroupe une trentaine de pays riches, a demandé une « communication claire » de la Fed afin de « réduire les risques de volatilité des marchés financiers », potentiellement dangereux en particulier pour les pays émergents.

Au-delà des prévisions de croissance immédiates, l'OCDE a livré une analyse assez pessimiste, faisant part dans un communiqué de ses « doutes grandissants sur les perspectives de croissance potentielle à moyen terme aussi bien dans les économies avancées qu'émergentes », ce qui selon elle justifie de maintenir des politiques budgétaires et monétaires « accomodantes », en particulier dans la zone euro et au Japon.

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