Le Canada devrait néanmoins s'attendre à de difficiles négociations pour conclure cet accord, selon Daniel Schwanen, expert en commerce international au Centre pour les innovations internationales de gouvernance de Waterloo, en Ontario.
L'Inde est un partenaire commercial recherché et le Canada devra être prêt à lui ouvrir ses frontières et ce, sans contraintes, a-t-il déclaré.
Ottawa a souvent vanté ses accords de libre-échange, mais l'expert souligne qu'ils ont été conclus avec de plus petits joueurs économiques. Selon lui, l'expérience avec l'Inde sera différente.
Le Canada a connu des difficultés par le passé en matière d'accords de libre-échange en Asie. Les négociations pour une telle entente avec la Corée du Sud ont échoué, en raison d'exigences irréconciliables. Les discussions avec Singapour ont quant à elles sombré dans l'oubli.
Ottawa a également été mis de côté dans l'accord de libre-échange des pays du Pacifique (TPP). L'entente, réunissant à ses débuts une poignée d'États seulement, fait désormais l'envie des partisans du libre-échange. La file d'attente pour y accéder se rallonge, surtout depuis que les États-Unis s'y sont joints. Washington souhaite ainsi s'assurer que la Chine ne deviendra pas l'acteur économique principal en Asie.
Le premier ministre Stephen Harper sera au Japon ce week-end, afin de rencontrer neufs dirigeants de pays asiatiques et leur demander que le Canada puisse revenir à la table des négociations.
Il n'a toutefois pas indiqué qu'il mettrait de côté la protection d'Ottawa quant à la gestion de l'offre des industries laitières et de la volaille. Le Canada avait déjà refusé d'intégrer le TPP par le passé parce qu'il ne voulait pas renoncer à cette politique.