Assises sur 6 000 milliards de dollars de liquidités, les entreprises américaines leur emboîtent le pas. «Elles ont commencé à investir» dans la machinerie et l'équipement, sans parler de bâtiments, souligne l'économiste d'EDC.
Enfin, le recul du prix l'or (valeur refuge en période d'incertitude) indique que les marchés financiers s'attendent à une reprise économique, selon Peter Hall.
Comme le Canada expédie les trois quarts de ses exportations aux États-Unis (68,5% dans le cas du Québec), cette reprise qui s'annonce sur le marché américain est une bonne nouvelle pour l'économie canadienne, souligne l'économiste.
Dans les deux prochaines années, l'immobilier «sera faible», les dépenses de consommateurs seront modérées, et les gouvernements réduiront leurs dépenses. Rien pour stimuler la croissance économique au pays.
Selon EDC, le PIB canadien progressera de 2,2% cette année, pour glisser à 1,9%, en 2014. Une performance inférieure à la croissance moyenne anticipée de 2,4% dans les pays développés, l'année prochaine. L'économie mondiale, elle, progressera de 4,2% en 2014, en hausse par rapport à 3,6%, cette année. Dans les pays émergents, la croissance passera de 5,5 à 5,9%.
C'est pourquoi Peter Hall estime que les entreprises ont tout intérêt à se concentrer sur le marché américain pour accroître leurs ventes dans les deux prochaines années.
Un discours tout à fait à l'opposé du Mouvement Desjardins. La semaine dernière, l'institution affirmait que l'économie québécoise devait avant tout compter sur le marché domestique pour maintenir sa croissance, et ce, en raison du manque de dynamisme des marchés d'exportation.
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Ce scepticisme était aussi partagé par un entrepreneur présent ce matin à l'allocution de Peter Hall. Il affirmait que cette reprise annoncée aux États-Unis et ailleurs dans le monde ne s'était pas encore matérialisée par une hausse des carnets de commandes auprès de certaines entreprises.