Le solde du commerce extérieur du Québec pique du nez, et sa dégringolade s'est accélérée en 2010.
La dernière année où le Québec a plus exporté qu'importé remonte à 2002 ; le solde commercial avait atteint 4,2 milliards de dollars. Depuis, nous n'enregistrons que des déficits, celui des neuf premiers mois de 2010 étant le plus creux.
Le grand responsable est l'appréciation de notre devise par rapport au dollar américain. Le huard a augmenté de 65 % depuis son plancher de 0,62 $ US, le 18 janvier 2002.
La détérioration du solde commercial témoigne également d'un problème de productivité. L'Allemagne a aussi une monnaie forte, l'euro, ce qui n'empêche pas ses entreprises d'exporter avec succès.
L'enjeu est de taille pour le Québec : les exportations créent des emplois et génèrent des investissements locaux.
... mais il y a des solutions.
1. Diversifer nos marchés
Marchés matures : zone euro
Pays en forte croissance : Chine
Occasions d'affaires nombreuses : Algérie
Relations étroites avec le Québec : Mexique
Provinces canadiennes : C.-B., Alberta, Terre-Neuve et Labrador
2. Renforcer la chaîne de valeur
Intégrer des grappes industrielles à l'étranger
3. Développer des occasions d'affaires
Faire des missions commerciales plus ciblées
4. Ne pas abandonner le marché américain
Régions et secteurs encore inexploités aux États-Unis
Sources : Manufacturiers et exportateurs du Québec, Léger Marketing
" La relance de nos exportations est cruciale pour notre santé économique. Il faut mobiliser les différents acteurs. Ça nous prend un chantier des exportations au Québec ! "
- Simon Prévost, président des Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ)