Certaines entreprises américaines ont déjà pénétré le marché. C’est le cas de Retail Brend Alliance, une société d’investissement qui possède notamment les magasins de vêtements Brooks Brothers. Sans vouloir préciser de chiffres, le président Claudio Del Vecchio a précisé qu’il faisait déjà des profits « intéressants » dans l’Empire du milieu.

Le grand patron de Collective Brands, propriétaire des magasins de souliers Payless, a pour sa part indiqué son intention d’y ouvrir des magasins. Quant au géant japonais EAON (169 entreprises, des milliers de magasins 246 000 employés), il mise énormément sur la Chine étant donné le déclin de la population dans son pays d’origine. « Nous anticipons une énorme croissance en Chine », a mentionné l’un de ses hauts dirigeants, Jerry Black.

Les détaillants ont besoin d’envisager la possibilité de prendre de l’expansion à l’international, croit aussi Natalie Berg, directrice de la recherche pour Planet Retail. Mais ce qu’elle observe, c’est que les approches sont de plus en plus conservatrices et stratégiques. « Plusieurs entreprises ne vont pénétrer un nouveau marché que si elles croient être en mesure d’y être les numéros un ou deux. La Russie est un bon exemple de cela. Carrefour a quitté le pays quelques mois seulement après sont arrivée et Walmart a plié bagages récemment », a-t-elle indiqué à son auditoire.

Natalie Berg constate aussi que ceux qui ont osé ouvrir des magasins ailleurs dans le monde commencent à réaliser des profits. Elle a rappelé que les opérations internationales de Walmart générent 20 % des bénéfices de la compagnie et elles progressent six fois plus vite que les opérations américaines. « Je pense qu’éventuellement, les ventes des détaillants américains seront plus importantes à l’extérieur des Etats-Unis qu’à l’intérieur. »