En fait, selon l'ASCE, c'est l'ensemble de l'offre en infrastructures (routes, ports, aéroports, énergie, etc.) qui devra être améliorée dans les prochaines années. Par exemple, 40% des autoroutes sont congestionnées, et les Américains perdent en moyenne 34 heures par année en raison du trafic, soit une semaine de travail.
Pour intégrer 100 millions de nouveaux habitants, les États-Unis devront aussi investir davantage en éducation. Là aussi, le pays fait face à un important défi. Car, au lieu d'augmenter, les dépenses en éducation par rapport au PIB du pays ont eu tendance à diminuer ces dernières années, selon l'OCDE.
Agriculture: le pays manquera-t-il d'eau?
Même si les États-Unis peuvent compter sur la deuxième plus grande superficie de terres arables au monde après le Brésil, le pays risque de manquer d'eau pour assurer une certaine autosuffisance alimentaire dans les prochaines décennies.
Le sud-ouest du pays, incluant la Californie, vit d'ailleurs actuellement l'une des pires sécheresses de son histoire. Les agriculteurs, qui commencent à manquer d'eau, se tournent de plus en plus vers des cultures plus rentables (et moins consommatrice d'eau), comme la production d'amandes.
Les États-Unis devront donc être plus efficaces dans leur consommation d'eau, alors que la consomnation par habitant est pratiquement la même depuis 30 ans. Selon les analystes, l'une des solutions passe par la tarification de l'eau afin d'éviter le gaspillage. La désalinisation de l'eau de mer est une autre option.