La crise est à ce point grave en Sierra Leone, pays voisin du Liberia, que le gouvernement a ordonné le confinement de toute sa population à la maison (5,7 millions d'habitants) du 19 septembre au 21 septembre. Cette mesure vise à faciliter la détection de malades cachés par leurs proches - elle est toutefois jugée inefficace par l’organisation Médecins sans frontières (MSF).
Pour l'instant, l'épidémie qui sévit en Afrique de l'Ouest a fait relativement peu de morts comparativement à d'autres maladies. En date du 19 septembre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait à 2 630 le nombre de personnes mortes de la fièvre hémorragique Ebola, et ce, sur un total de 5 357 cas avérés. Le hic, c'est que les autorités sanitaires dans les pays touchés sont débordées par l'ampleur de la crise - la présence de l'armée américaine au Liberia en témoigne avec éloquence.
Les spécialistes en santé publique sont prudents quant aux scénarios possibles pour la suite des choses, notamment sur le nombre de personnes qui pourrait attraper le virus, même si l'OMS a déjà avancé le chiffre de 20 000 cas.
Cela dit, le risque d'une aggravation de l'épidémie est réel.
Ainsi, le virus pourrait non seulement s'étendre à d'autres pays africains, mais il pourrait aussi s'implanter dans d'autres régions du monde (via les vols internationaux), où les systèmes de santé ne sont pas aussi efficaces que dans les pays développés.
Plus grave encore, le virus pourrait subir une mutation et devenir très contagieux comme la grippe. C'est le cauchemar des spécialistes en santé publique et des pouvoirs politiques. Le cas échéant, le monde ferait sans doute face à la pire crise sanitaire depuis l'épidémie de la grippe espagnole, en 1918-1919.
Les conséquences d'une épidémie mondiale