3) La volatilité n’est pas le risque
Mon patron de longue date à Morningstar était une admiratrice de Warren Buffett et Charlie Munger, et les premiers mots que j’ai entendus de sa bouche ont été : «Le bêta, quelle foutaise!» (J’ai alors su que Morningstar serait une boîte intéressante). Puisque des polices d’assurance massives représentent une partie importante des activités de Berkshire Hathaway, il n’est pas surprenant que le risque ait monopolisé en majeure partie l’attention de Warren Buffett et Charlie Munger. Ils ont une conception du risque très différente de celle des finances classiques, qui sont davantage centrées sur des mesures comme le bêta et l’écart-type. Les financiers classiques aiment bien utiliser la volatilité comme substitut du risque (principalement parce qu’elle est si facile à mesurer), mais cela a un effet pervers, qui consiste à assumer qu’un actif devient plus risqué lorsque son prix chute, ce qui est à l’opposé même de la façon de penser d’un acheteur rationnel confronté à une baisse de prix.
Le risque, dit Warren Buffett, est la probabilité de subir une perte de capital permanente. J’ai aussi apprécié le fait que Warren Buffet et Charlie Munger soulignent constamment les risques systémiques et existentiels : par exemple, le risque que les produits dérivés fassent s’écrouler comme un jeu de dominos une série d’institutions financières aux participations imbriquées les unes dans les autres, ou le risque d’une guerre nucléaire ou d’une infection biologique (naturelle ou autre). En tant qu’investisseurs et citoyens, nous devons reconnaître ces risques et faire notre possible pour les minimiser.
4) L’intégrité rendue simple