Zone euro, basta le sauvetage, à quand les vraies réformes?

Publié le 27/10/2011 à 09:29, mis à jour le 27/10/2011 à 13:15

Zone euro, basta le sauvetage, à quand les vraies réformes?

Publié le 27/10/2011 à 09:29, mis à jour le 27/10/2011 à 13:15

Par Diane Bérard

BLOGUE La zone euro tient bon. Hier, les États se sont entendus sur un énième plan de sauvetage.

“Nous démontrons que nous pouvons nous unir pendant les périodes les plus sombres”, affirme le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso.

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Ce plan de sauvetage repose sur 3 piliers:

-les créanciers de la Grèce acceptent une perte de 50%, du coup la dette grecque passe à, seulement , 120% de son PIB;

-les banques vont se recapitaliser pour être mieux armées face à l’instabilité des economies des uns et des autres. D’ici 2012, elles doivent ajouter 106 milliards de dollars;

-le Fonds de stabilité financière en Europe sera renfloué, il passera de 440 milliards d’euros à 1 billions d’euros.

Ouf, les marchés sont soulagés.

Mais, le problème est-il réglé pour autant?

Pas vraiment. Pas encore.

La zone euro a gagné du temps et un peu de crédibilité, c’est tout. Ce ne sont là que des mesures financières. Reste les politiques économiques. Sans elles, pas d’intégration européenne possible.

Si la zone euro est une zone économique, elle doit se comporter comme tel. Dans cet esprit, je partage la réflexion de Engelbert Stockhammer, sur le site The Guardian. Il est temps qu'on cesse de penser sauvetage pour passer en mode réforme.

L’heure est à est maintenant l’harmonisation, la redistribution et la régulation.

Certains enjeux se dressent dans devant les 17 dirigeants de la zone euro:

-y aura-t-il un mécanisme de redistribution de la richesse entre ces États au développement si disparate?

Ici, il faut être prudent car il y risque que les États plus puissants dictent la conduite des États plus faibles. Dans le cas du fond de stabilisation, par exemple, on évoque la possibilité qu’en cas de sauvetage les pays plus riches puissent s’ingérer dans la politique économique des pays en détresse. Ceci n’est ni sain ni souhaitable.

Il faut penser assistance et équité, pas ingérence.

-comment s’attaque-t-on à la question de la disparité salariale entre les États? Considérant que les salaires représentent un facteur-clé de la productivité.

Sans une réflexion économique, suivie de mesures concrètes, les dirigeants de la zone euro ne font que pelleter le problème en avant.

Lire ici ma chronique précédente

 

 

 

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