Sommet euro, la partouze européenne tire-t-elle à sa fin?

Publié le 26/10/2011 à 09:16, mis à jour le 26/10/2011 à 09:16

Sommet euro, la partouze européenne tire-t-elle à sa fin?

Publié le 26/10/2011 à 09:16, mis à jour le 26/10/2011 à 09:16

Par Diane Bérard

BLOGUE Aujourd'hui, à 18 heures, débute à Bruxelles le "Sommet de la dernière chance". Il s'agit de trouver une "réponse commune" pour sauver la zone euro. Éviter le risque de contagion, ramener la confiance des marchés et calmer les populations locales. Car la crise de l'euro est aussi politique qu'économique.

Les États de la zone euro arriveront-ils ce soir à réaliser ce qu'ils n'ont jamais réussi jusqu'à présent? C'est-à-dire, être une vraie union économique. 

Car, on ne peut pas être à moité enceinte ni à moitié-mort. Mais, on peut être à moitié marié.

L’Europe l’a très bien compris.

La multiplication des partenaires et des mariages ouverts ne semble causer aucun problème aux États européens. Il y l’Union Européenne ( 27 pays) et il y a  la zone euro ( 17 pays). Certains font partie de l’un, de l’autre ou des deux.

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Entre États, on s’était beaucoup promis – mettre de l’ordre dans ses finances publiques, implanter des plan de relance en vue du ralentissement, contrôler ses dépenses, etc. Bien peu ont tenu leurs promesses. L’Allemagne, la France…

Après tout, que valent les promesses lorsque vous êtes à moitié marié? Pourquoi s’en soucier?

Car, peu importe à quel regroupement chaque État appartient, il n’a jamais été question de laisser aller sa liberté. On continue de vivre selon ses propres règles, surtout fiscales. Depuis des années, l’Europe toute entière ressemble à une soirée au club échangiste l’Orage…

Mais, qui trop embrasse mal étreint. Les États européens sont en train de se rendre compte que la liberté à un prix. Pour conserver leur liberté et leur souveraineté, ils ont payé de leur crédibilité et, surtout, de leur santé économique.

Sarko en a peut-être marre des leçons du premier ministre britannique Cameron quant à la gouvernance de l’euro. Soit. Mais, ces leçons, elles ne viennent pas uniquement de David Cameron.

Le monde entier a les yeux rivés sur les "deux" Europe: celle de l'Union européennee et celle de la zone euro. Les commentaires oscillent entre l'exaspération et l'inquiétude. Et, si l'Europe est en ce moment  "le centre du monde", ce n'est pas nécessairement pour les raisons qu'elle souhaiterait.  

Car, le monde a bien changé depuis la création de l’Union européenne et de la zone euro. Le monopole de l’Occident est chose du passé. Le G7 est devenu le G20. Et, à mesure que les pays émergents gagnent les moyens de leurs ambitions, l’Europe, elle, les perd.

Être à moitié marié lorsqu’on est endetté jusqu’au cou réduit drôlement notre terrain de jeu… C’est fou comme on devient moins attirant.

LA question: les États européens sont-ils prêts à mettre fin à leur partouze? Le jugement des autres – lire les marchés – pèse-t-il assez lourd pour les convaincre de laisser aller leur liberté?

À moins qu’ils ne la reprennent complètement et fasse éclater la zone euro?

Entre deux maux, il faut savoir choisir le moindre.

Qu’en pensez-vous?

Lire ici ma chronique précédente

 

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