L.A. - Les analystes notent que la baisse des taux d'intérêt pèse sur vos résultats, et au moins un estime que vous pourriez devoir prochainement prendre une charge équivalente à presque la moitié de vos bénéfices de l'an dernier, simplement en raison d'hypothèses actuarielles qui ne tiennent plus. Qu'en est-il ?
Y.C. - Notre rentabilité est en fonction de deux facteurs majeurs : la Bourse et les taux d'intérêt, sur lesquels on émet une hypothèse de rendement à long terme (30 ans). Depuis le début de l'année, les taux d'intérêt à long terme ont baissé de 36 points de base, ce qui met notre rentabilité sous pression.
Mais nous avons très bien indiqué lors de notre conférence téléphonique que l'influence des taux d'intérêt serait immatérielle sur nos résultats. La pression est contrebalancée par des facteurs positifs.
L.A. - Pouvez-vous préciser quelques-uns de ces facteurs positifs ?
Y.C. - Certainement. Le marché des actions s'est redressé. On a aussi modifié notre stratégie de placement. Notre exposition aux titres de revenus fixes (taux d'intérêt) a été abaissée de 5 % et on a réorienté les sommes vers des titres à revenus variables, comme les actions et les immeubles.
Vous serez bientôt soumis aux normes comptables internationales (IFRS), qui s'appliqueront par étapes. Est-ce qu'elles auront un impact important pour vous ?
Y.C. - Pour ce qui est de l'étape 1, celle de 2011, il ne devrait pas y avoir trop de difficultés. Quant à l'étape 2, en 2013, il y a plus de brouillard. L'Institut canadien des comptables s'est engagé trop rapidement envers ces nouvelles normes, sans trop savoir quel en serait l'ensemble. Les Américains ne l'ont pas fait, et espérons que tout cela ne soit pas comme le système métrique.