M.-A.A - Lors des premiers appels d'offres de l'ACSTA, en 2003, l'agence n'avait accordé qu'un aéroport par société. Garda a alors eu Pearson, mais aucun autre. Nous avons cependant obtenu d'autres aéroports graduellement, parce que nos concurrents ne fournissaient pas les services attendus. Nous occupons maintenant environ 60 % du marché. C'est sûr qu'il y a un certain risque, mais nous pensons être bien positionnés pour augmenter ou, au pire, conserver nos profits d'exploitation. Oui, l'agence veut que les contrats soient séparés par région [quatre], mais chaque région a un chiffre d'affaires assez élevé. De plus, l'ACSTA se donne la possibilité de nous octroyer plus d'une région si elle n'a pas les soumissions voulues et nous soumissionnons pour les quatre régions. Notre objectif depuis le début est de signer une entente de partenariat à long terme et de devenir le fournisseur national. Nous pensons avoir l'occasion de relancer cette idée d'ici trois à cinq ans.
L.A. - Avez-vous d'autres projets dans la sécurité aéroportuaire ?
M.-A.A. - Si nous conservons deux régions au Canada, notre plan est d'offrir nos services aéroportuaires dans des pays comme la Colombie et le Venezuela.
Les avions de ces pays ne peuvent pas atterrir directement dans les pays développés et doivent se soumettre à de coûteux protocoles. Ce serait rentable pour eux d'acheter des solutions canadiennes.
L.A. - Certains investisseurs ont été découragés par les problèmes d'intégration et d'endettement. Où en êtes-vous dans vos relations avec le marché ?
M.-A.A. - Nous avons maintenant des partenaires financiers qui correspondent au risque de l'entreprise. Avant, nous avions surtout des banquiers de premier rang, qui n'aimaient pas le degré de risque auquel ils étaient exposés. Nos obligations actuelles sont plutôt détenues par des investisseurs qui cherchent un risque élevé, mais acceptable vu le rendement offert. Il y a beaucoup d'appétit dans le marché en ce moment pour ce genre d'instruments et nous n'aurions pas de difficulté à émettre d'autres titres au besoin. Quant aux actionnaires, nous avons une base d'investisseurs stable.
PROFIL
Valeur boursière : 303,6 M$
Revenus 12 derniers mois : 1,1 G$
Perte 12 derniers mois : 25,3 M$
Nombre d'employés : 45 000
LE COIN DES ANALYSTES
Garda World (Tor., GW, 9,80 $)
Institution / Recommandation / Cours cible
Desjardins / Achat / 13,50 $
TD Newcrest / Achat / 13,00 $
Banque Nationale / Achat / 11,25 $
Banque Laurentienne / Conserver / 10,50 $
GMP / Achat / 11,00 $
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