(Photo: Bloomberg)

La Bourse de New York tentait de rebondir à l'ouverture vendredi après deux séances dans le rouge, digérant une salve d'informations économiques en demi-teinte et surveillant la crise irakienne: le Dow Jones grappillait 0,01% et le Nasdaq 0,24%.

Peu après l'ouverture, le Dow Jones Industrial Average avançait de 1,90 point, à 16 736,09 points, et le Nasdaq de 10,46 points à 4 308,09 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'adjugeait 0,07% ou 1,26 point, à 1 931,37 points.

À Toronto, le SP/TSX augmentait de 27,50 points, à 14 937 points.

Wall Street s'était nettement repliée jeudi, ébranlée par l'offensive fulgurante de jihadistes vers Bagdad qui faisait craindre aux investisseurs une flambée des cours du brut dommageable à l'économie: le Dow Jones avait perdu 0,65% à 16 734,19 points et le Nasdaq 0,79% à 4 297,63 points.

Les indices essayaient de se reprendre en début de séance vendredi, les courtiers absorbant des nouvelles contrastées en provenance de l'étranger et des États-Unis.

Les prix à la production dans le pays ont ainsi accusé une baisse surprise en mai, «le premier recul depuis février», ont souligné les analystes de Wells Fargo.

Deuxième puissance économique mondiale, la Chine a en revanche fait part de bons chiffres sur la production industrielle et les ventes au détail en mai. Et au Japon, la banque centrale a sans surprise maintenu vendredi en l'état sa politique d'assouplissement monétaire destinée à relancer l'économie nationale.

Ces deux éléments «apportent un peu de soutien au marché», selon Patrick O'Hare de Briefing.com.

L'annonce par le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), Mark Carney, d'une possible hausse des taux d'intérêt «plus tôt» qu'attendu par les marchés dans le pays «semble peser sur les bons du Trésor», a aussi estimé l'analyste.

Le marché obligataire reculait, avec un rendement des bons du Trésor à 10 ans progressant à 2,626% contre 2,586% jeudi soir et celui à 30 ans montant à 3,434% contre 3,410% la veille.

«Les troubles au Moyen-Orient sont aussi un des éléments clés du marché alors que les investisseurs s'inquiètent de plus en plus du fait que les violences en Irak puissent perturber l'offre de brut sur le marché mondial», ont souligné les spécialistes de Wells Fargo.

Après avoir renforcé leur emprise sur les territoires du nord du pays conquis cette semaine, des combattants jihadistes progressaient vendredi vers Bagdad, forçant le gouvernement à mettre en place un plan pour défendre la capitale irakienne.

Le président américain Barack Obama a dit examiner «toutes les options» pour aider les autorités du pays à enrayer l'avancée jihadiste.