À 16h, le S&P/TSX baissait de 82 points, à 10 312 points. À Wall Street, le Dow Jones diminuait de 107 points, à 8 504 points, le S&P500 de 11 points, à 911 points, et le Nasdaq de 20 points, à 1 796 points.

Pourquoi ce changement de tendance, alors que la matinée avait été d'un vert vif? Parce que des nouvelles mitigées à propos de l'économie américaine ont été diffusées aujourd'hui, selon Stephen Gauthier, stratège et gestionnaire de portefeuille principal, de Demers Valeurs mobilières.

«Les investisseurs semblent hésiter, après le rebond des dernières semaines. Les signes de reprise économique ne sont pas très clairs. Nous sommes maintenant en mode de prise de profits», dit M. Gauthier. 

Hausse surprise des mises en chantier de logements

Les mises en chantier de logements ont bondi de 17,2% en mai par rapport à avril, selon le département américain du Commerce. C’est un chiffre supérieur aux attentes des analystes américains.

Ainsi, ce sont quelque 532 000 nouveaux logements dont les fondations ont été coulées le mois dernier aux Etats-Unis, contre 454 000 un mois plus tôt. Cela étant, le recul est de 45,2% en un an…

Quant aux permis de construire, qui permettent de deviner l’activité future du secteur de la construction, ils ont été en progression de 4% en mai par rapport à avril. Quelque 518 000 ont été accordés aux Etats-Unis le mois dernier.

Mais là aussi, la chute est majeure si l’on compare le chiffre à celui de mai 2008, à hauteur de 47%.

Recul tel que prévu de la production industrielle

La production industrielle américaine a reculé de 1,1% en mai par rapport à avril, selon la Réserve fédérale. La plupart des analystes tablaient sur une telle baisse, le consensus tournant autour de 1%.

Sur un an, la chute s’élève à 13,4%, soit la plus forte depuis 1946.

Le taux d’utilisation des capacités de production a, lui, dévissé de 68,3% en mai, Ce résultat est inférieur de 12,6 points de pourcentage à la moyenne de la période allant de 1972 à 2008.

Produire coûte de plus en plus cher

L'indice américain des prix à la production, lui, a augmenté de 0,2% en mai, selon le département américain du Travail. Cette hausse est inférieure au consensus des analystes, qui tournait autour de 0,5%.

Ainsi, on assiste à une hausse prononcée des prix de l'énergie couplée à une baisse des prix alimentaires. Hors ces deux sous-indices, on aurait connu une baisse de 0,1% de l'indice.

Du coup, les prix à la production ont augmenté en un an de 5% aux États-Unis, un record depuis 1949.

Dans l'attente du plan financier d'Obama

Par ailleurs, c'est demain que l'administration Obama doit dévoiler les détails de son plan de réforme de la régulation financière. L'objectif est d'apporter une meilleure protection aux consommateurs et aux investisseurs.

Par exemple, il est prévu un durcissement des exigences en termes de liquidités et de capitaux pour les grandes entreprises. La surveillance des entreprises «d'importance systémique», c'est-à-dire dont la moindre défaillance aurait un impact pour toute l'économie américaine, reviendrait à la Réserve fédérale.

Autre exemple : on s'attend à ce qu'une plus grande transparence soit requise pour les émetteurs de produits financiers adossés à des actifs, ainsi qu'à une baisse d'influence des agences de notation financière.

Pour être mis en application, ce plan devra être approuvé par le Congrès. C'est pour cela que Tim Geithner, le secrétaire au Trésor, devra témoigner jeudi devant les élus américains, pour leur expliquer les bienfaits attendus de la vaste réforme entreprise.

L'or s'apprécie de 5 dollars américains

Le baril de pétrole brut s'échangeait en fin de journée à 70,65 dollars américains, en baisse de 0,15 dollar (-0,21%), au Nymex.

De son côté, l'once d'or valait 932 dollars américains, en progression de 5 dollars (+0,51%).

Quant à la devise canadienne, elle valait 88,13 cents américains.