Les marchés : l'interdiction allemande inquiète

Publié le 19/05/2010 à 16:02

Les marchés : l'interdiction allemande inquiète

Publié le 19/05/2010 à 16:02

Par lesaffaires.com

Angela Merkel. Photo: Bloomberg

Les marchés boursiers de toute la planète ont été affectés mercredi par la décision de l’Allemagne d’interdire les ventes à découvert sur certains titres financiers et obligations de la zone euro, ce qui ravive les inquiétudes à propos de l’économie de la région.

À Toronto, le S&P/TSX a perdu 81,6 points, à 11 683 points. Aux Etats-Unis, le Dow Jones reculait de 67,1 points, à 10 444 points, le S&P 500, 6,4 points, à 1114 points, et le Nasdaq, 19,8 points, à 2298 points.

Le baril de pétrole avançait de 1,01$ US à 70,42$ US, alors que l’once d’or perdait 21,20$ US, à 1193,20$ US.

Le dollar canadien chutait de 0,36 cent US à 95,80 cents US.

Baisses en Europe

La décision de la chancelière allemande Angela Merkel d’interdire temporairement la vente de certains produits financiers hautement spéculatifs a également fait chuter les marchés européens ce matin.

Cette décision soudaine a été prise sans consulter les autres pays de la zone euro. En réaction, la Commission européenne a prôné ce matin une coordination entre les pays européens.

«Il est important que les États membres agissent ensemble et que nous mettions en place rapidement un régime européen qui permette d'éviter les arbitrages réglementaires et la fragmentation, à l'intérieur de l'Union Européenne, mais aussi au niveau global», a souligné Michel Barnier, commissaire responsable du Marché intérieur et des Services financiers.

Mme Merkel, quant à elle, a invité les autres pays européens à lui emboîter le pas afin de sauver l’euro, qui serait «en danger», selon elle.

Nervosité

Pour Marc Rouleau, gestionnaire de portefeuille titres à revenu fixe chez Investissements Standard Life, les marchés sont rendus nerveux par la situation instable en Europe et sont secoués par des vagues successives d’achats et de ventes de la part des investisseurs.

«Les marchés ont peur de l’Europe, mais aussi de plus en plus de l’Asie qui devrait être affectée par ce qui se passe sur le Vieux Continent», explique-t-il.

Il en découle notamment une baisse du prix des métaux, qui est lié à la croissance économique mondiale.

Selon M. Rouleau, le marché effectue un retour vers les valeurs de qualité, comme le dollar américain, le yen et le secteur financier canadien.

«Il n’y a pas de panique, mais on pense à ce qui s’est produit en 2008-2009 et on ne voudrait surtout pas que ça se reproduise», souligne-t-il.

 

 

 

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