Les Bourses nord-américaines ont fini en berne jeudi, les investisseurs continuant d’encaisser leurs profits. Au Canada, le titre de BRP s’est envolé de 6%.
Le S&P/TSX clôture en baisse de 19 points, ou 0,14%, à 13 114 points.
Le titre de Transat, qui a triplé ses bénéfices et éclaté les prévisions, a progressé de 48 cents, ou 3,56%, à 13,98$.
BRP, le fabricant du Ski-Doo, a gagné 1,67$, ou 6,22%, à 28,50$.
Au sud de la frontière, Wall Street a fini pour le troisième jour d'affilée dans le rouge jeudi, les investisseurs s'empressant d'enregistrer des plus-values avant une réunion décisive de politique monétaire la semaine prochaine: le Dow Jones a lâché 0,66% et le Nasdaq a perdu 0,14%.
Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones a abandonné 104 points à 15 739 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, a perdu 5 points à 3 998 points.
L'indice élargi S&P 500, jugé plus représentatif par les investisseurs, a lâché 0,38% à 1 775 points.
«Le marché conçoit irrationnellement que la banque centrale va commencer à réduire ses mesures de relance la semaine prochaine», analyse Michael Gayed, de Pension Partners.
Aux yeux de M. Gayed, la Fed devrait en effet plus se focaliser sur le marché de l'emploi encore fragile, comme l'a montré la hausse plus importante que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage la semaine close le 7 décembre, que sur de bonnes statistiques comme les ventes au détail en novembre.
La Réserve fédérale (Fed) annnoncera mercredi, au terme de deux jours de réunion, sa décision quant aux 85 milliards de dollars de rachats d'actifs qu'elle verse actuellement chaque mois dans le but de soutenir la reprise économique.
Les inscriptions au chômage ont été révisées à la hausse pour la semaine dernière mais la retombée du taux de chômage américain à 7% le mois dernier a fait ressurgir les craintes d'un resserrement monétaire imminent.
Dans le doute, «les investisseurs restent sur un mode attentiste» et évitent de s'engager, insiste Michael Gayed.
Qui plus est, pour William Lynch, de Hinsdale Associates, l'incertitude est double car «les marchés ne savent prédire ni la décision de la Fed ni la réaction qu'elle provoquera».
En attendant, le secteur bancaire est ressorti quasi indemne de cette séance morose, profitant de la hausse des taux d'intérêt sur le marché obligataire, qui a clôturé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a augmenté à 2,877% contre 2,844% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,897% contre 3,880% à la clôture précédente.