«La Fed n’a rien dit de nouveau dans son communiqué, mais les marchés s’attendent à ce que l’organisme doive ajouter des munitions à sa politique monétaire dite quantitative», raconte Neil Matheson, premier vice-président, stratégie d'investissement chez Investissements Standard Life

On parle de politique quantitative lorsqu’une banque centrale stimule l’économie en augmentant la masse monétaire (en imprimant des dollars).

«Après la publication du communiqué, on a assisté à une hausse des taux d’intérêt obligataires, à un bond du dollar américain et à l’érosion des gains sur les marchés boursiers new yorkais», précise M. Matheson.

Le marché canadien n’a pas réagi au communiqué de la Fed, conservant la majorité de ses gains du jour. L’indice S&P/TSX a clôturé la séance sur un bond de 204 points (2,06%) à 10 100. C’est le secteur des financières qui a dominé la montée, suivi des matériaux et de l’énergie.

À New York, le Dow Jones a terminé la journée sur une baisse de 23 points (0,28%) à 8 299, pendant que le S&P/500 grimpait de 5 points (0,65%) à 900. Le Nasdaq a quant à lui avancé de 27 points (1,55%) à 1 792.

M. Matheson ajoute que les marchés new yorkais craignent, en cas d’ajouts à la politique monétaire quantitative, que la demande pour les bons du Trésor américains s’essouffle. «Je ne suis pas de cet avis», précise-t-il, ajoutant que la demande pour le crédit dans le secteur privé est presque nulle et que le gouvernement doit intervenir pour stabiliser la situation.

Le dollar canadien a reculé de 0,19 cent à 86,77 cents américains.

Le prix du baril de pétrole brut a perdu 57 cents (0,82%) à 68,60 dollars américains au New York Mercantile Exchange (Nymex).