(AP Photo/Ahn Young-joon)

REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales tournent en rond mardi, avant la publication d'indicateurs sur l'inflation aux Etats-Unis, dont l'indice des prix à la production attendu en cours de séance.

Les indices boursiers à 8h00

Paris glissait de moins de 0,1% en début de séance en Europe. Londres perdait environ 0,2% et Francfort avançait de la même marge.

À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles et l’indice élargi S&P 500 bougeaient à peine.

En Asie, le Nikkei 225 a ajouté 0,5% à Tokyo. La bourse de Shanghai a reculé de moins de 0,1% et le Hang Seng a perdu 0,2% à Hong Kong. Sydney a cédé 0,3% et Séoul a pris 0,1%.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole laissait couler 17 cents US à 78,95 $US le baril.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait à 73,14 cents US lundi soir, contre 73,18 cents US vendredi.

Le contexte

La publication mercredi de l’indice des prix à la consommation d’avril aux États-Unis sera le principal événement de la semaine. Avant cela sera publié mardi l’indice des prix à la production, qui pourrait donner un premier indice de la dynamique des prix au sein de la première économie du monde.

Des données définitives sur l’inflation dans les pays de la zone euro en avril sont aussi à l’agenda de la semaine. En Allemagne, l’inflation s’est bien stabilisée en avril à 2,2% sur un an.

Les marchés tentent toujours de déterminer quelles vont être les prochains mouvements des banques centrales.

En Europe, l’inflation a poursuivi son ralentissement en début d’année et se rapproche de la cible de 2% de la Banque centrale européenne. Mais aux États-Unis, l’indice des prix à la consommation a légèrement rebondi et cette «divergence oblige la Réserve fédérale à reporter ses plans de réduction des taux», selon Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Une baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) semble en revanche quasiment acquise pour juin.

Les investisseurs scruteront donc mardi les propos du président de la Réserve fédérale (Fed) américaine Jerome Powell, qui doit s’exprimer à Amsterdam.

Les banques françaises à vendre?

Lors d’une interview avec l’agence Bloomberg, le président Emmanuel Macron a été interrogé sur le scénario d’un rachat d’une banque française par une homologue européenne, et a répondu : «cela fait partie du marché, mais agir en Européens signifie avoir besoin de consolidation en tant qu’Européens».

Le nom de Société Générale, la plus petite en termes de capitalisation boursière des trois principaux groupes bancaires français cotés, a été cité par le journaliste de Bloomberg.

L’action de Société Générale grimpait de 4,44% à Paris, celle de Crédit Agricole de 0,29%, tandis que celle de BNP Paribas cédait 0,27%.

Les banques italiennes progressent aussi mardi (BPER +3,72% ; BMPS +3,01% ; Intesa Sanpaolo +1,35%), tandis que les espagnoles reculent (Banco Santander -1,15% ; Sabadell -0,99%).

Rheinmetall hurlant

Le groupe d’armement Rheinmetall (-3,39% à Francfort), qui croule sous les commandes depuis la guerre russe en Ukraine, a publié des résultats un peu en dessous des estimations des analystes. Les prévisions pour l’ensemble de l’année ont été confirmées.

Delivery Hero s'envole

Le géant américain Uber a annoncé mardi un accord avec la société allemande Delivery Hero pour acquérir son activité de livraison de repas Foodpanda, à Taïwan, pour 950 millions de dollars américains.

L’action de Delivery Hero décollait de 22,16% à Francfort. Dans le même secteur, Hellofresh progressait de 6,70% et Just Eat de 6,02%.

Le pétrole stable

Les prix du pétrole baissent un peu. La demande mondiale de pétrole ne devrait pas faiblir en dépit des incertitudes géopolitiques, indique mardi l’OPEP dans son rapport mensuel sur le pétrole, qui maintient ses prévisions de croissance de la demande communiquées en avril.

Le baril de Brent reculait de 0,29% à 83,12 $US et le baril de WTI américain cédait 0,20% à 78,96 $US.

L’euro progresse de 0,06% à 1,0797 $US pour un euro.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des emprunts des États européens et des États-Unis restaient stables.

Le bitcoin perdait 2,05% à 61 796 $US.