Bourse: Wall Street finit en baisse

Publié le 03/02/2023 à 09:50, mis à jour le 03/02/2023 à 17:35

Bourse: Wall Street finit en baisse

Publié le 03/02/2023 à 09:50, mis à jour le 03/02/2023 à 17:35

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi, échaudée par des résultats de sociétés jugés décevants et prise de court par un chiffre de créations d’emplois américain beaucoup plus élevé que prévu, qui fait craindre de nouvelles hausses des taux directeurs.

La Bourse de Toronto a clôturé vendredi en légère hausse, au terme d’une séance qui a été marquée par la publication de meilleures données que prévu sur le marché du travail des États-Unis.

Pour (re)consulter les nouvelles du marché

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a clôturé en hausse de 17,90 points (+0,09%) à 20 758,34 points.

À New York, le S&P 500 a lâché 43,28 points (-1,04%) à 4 136,48 points.

Le Nasdaq a baissé de 193,86 points (-1,59%) à 12 006,96 points.

Le DOW a descendu de 127,93 points (-0,38%) à 33 926,01 points.

Le huard a clôturé en baisse de 0,0043$ US (-0,5787%) à 0,7467$ US.

Le pétrole a diminué de 2,69$ US (-3,55%) à 73,19$ US.

L’or a clôturé en baisse de 52,60$ US (-2,72%) à 1 878,20$ US.

Le bitcoin a baissé de 239,48$ US (-1,01%) à 23 370,04$ US.

 

Le contexte

Wall Street a sursauté à la lecture du rapport mensuel sur l’emploi américain, qui a fait ressortir 517 000 créations de postes en janvier, soit près du triple des projections des économistes (187 000).

Le taux de chômage a reculé à 3,4%, son plus bas niveau depuis 1969.

«Les opérateurs craignent que le parcours de la Fed (banque centrale américaine) vers la stabilité des prix ne prenne plus longtemps qu’anticipé, voire même davantage que ne le pensait la Fed elle-même», a commenté Quincy Krosby, de LPL Financial.

Le rapport sur l’emploi a été suivi par un autre indicateur, l’indice ISM d’activité dans les services, qui est remonté 55,2% en janvier contre 49,2% en décembre.

Les deux repères macroéconomiques de vendredi «offrent à la Fed de la flexibilité pour continuer à relever ses taux», a estimé, dans une note, Daniel Vernazza, d’UniCredit.

Les opérateurs tablent désormais sur deux relèvements d’un quart de point chacun en mars et mai, lors des deux prochaines réunions de la banque centrale, avant une pause, alors qu’ils privilégiaient jusqu’ici une seule hausse d’ici l’été.

La séquence a catapulté les taux obligataires. Le rendement des emprunts d’État américains à 2 ans, qui reflète davantage que le taux à 10 ans la vision du marché en matière de politique monétaire, est monté à 4,28%, contre 4,10% la veille en clôture.

La perspective d’un resserrement monétaire plus marqué fait planer la menace d’une forte décélération de l’économie, défavorable aux actions.

Si le ralentissement tarde à se matérialiser pleinement aux États-Unis, la place new-yorkaise peut déjà observer son effet dans les publications des sociétés, dont beaucoup sont en berne.

Les trois géants de la tech qui publiaient leurs résultats trimestriels jeudi après Bourse ont ainsi tous affiché un bénéfice net en deçà des prévisions des analystes.

Amazon (AMZN, -8,43% à 103,39$ US) a souffert de l’essoufflement de son activité d’informatique à distance (cloud), qui tirait les performances du groupe de Seattle depuis plusieurs années. 

Alphabet (GOOGL, -3,29% à 105,22$ US) a lui pâti de l’assombrissement du marché de la publicité en ligne, la plateforme vidéo YouTube (-7,7%) étant particulièrement touchée. 

Apple (AAPL, +2,44% à 154,50$ US) a lui tiré son épingle du jeu, les analystes attribuant son raté des trois derniers mois de 2022 aux déboires de sa principale usine d’assemblage d’iPhones, à Shengzhou (Chine), victime d’une flambée de cas de COVID-19.

Ailleurs dans le secteur technologique, le fabricant de semi-conducteurs Qualcomm (QCOM, -0,61% à 135,02$ US) a aussi manqué la cible au dernier trimestre, et prévoit une décélération encore plus marquée en ce début d’année.

Mais les déconvenues n’ont pas été limitées à la nouvelle économie.

Ford a été sanctionné (F, -7,61% à 13,23$ US) pour ses résultats trimestriels inférieurs aux attentes, pénalisé par des problèmes d’approvisionnement et des hausses de coûts.

Quant à la chaîne de cafés Starbucks (SBUX, -4,44% à 104,30$ US), elle a certes réalisé un chiffre d’affaires record au premier trimestre de son exercice décalé (octobre à décembre), mais en deçà des projections des analystes.

Malgré cette avalanche de nouvelles indigestes pour les investisseurs, les indices ont limité leurs pertes en fin de séance.

«Voir quelques prises de bénéfices dans un marché qui a gagné 15%» depuis le début de l’année (pour le Nasdaq), ce n’est pas forcément déraisonnable», a expliqué Angelo Kourkafas, d’Eward Jones.

Les indicateurs de vendredi «ne remettent pas en cause le fait que l’inflation ralentit», a-t-il estimé. Ils témoignent cependant d’un marché de l’emploi en pleine santé «ce qui nous éloigne des pires scénarios» économiques en 2023.

Sur le même sujet

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mardi 18 juin

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux étaient en hausse mardi matin.

OPINION Comment générer des revenus passifs avec ses cryptos
17/06/2024 | François Remy
Bourse: Wall Street finit dans le vert: records pour le Nasdaq et le S&P 500
Mis à jour le 17/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne
Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi 17 juin
Mis à jour le 17/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.