[Photo : Bloomberg]
Toujours minée par les déboires du secteur des ressources naturelles, la Bourse de Toronto a poursuivi sa chute. L’indice S&P/TSX a terminé la séance à 12 363 points, en baisse 59 points (-0,4%).
Wall Street a su rebondir, prenant acte de la nouvelle politique monétaire très accommodante du Japon. L'indice Dow Jones Industrial Average a gagné 55,76 points, à 14 606,11 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 6,38 points, à 3 224,98 points.
Le S&P 500 s'est adjugé 0,40% (+6,29 points) à 1 559,98 points.
Le marché, qui avait terminé mercredi nettement dans le rouge, "est aidé par les banques centrales, entre la décision par le Japon d'un assouplissement monétaire important et le fait que la banque centrale européenne conserve sa propre position", a remarqué Michael James, de Wedbush Morgan Securities.
Voulant montrer qu'elle est prête à "faire tout ce qui peut l'être" pour extraire le pays de la déflation qui bride son activité économique depuis une quinzaine d'années, la banque centrale du Japon (BoJ) a en effet décidé jeudi d'accélérer et amplifier ses mesures d'assouplissement.
Sans surprise, la Banque centrale européenne (BCE) a de son côté laissé inchangé jeudi son principal taux directeur, à son plus bas niveau historique auquel il stationne depuis juillet 2012.
Parallèlement, le marché n'a pas cédé à la panique après l'annonce à Washington d'une hausse des inscriptions au chômage dans les derniers jours de mars aux Etats-Unis, pour la troisième semaine de suite et bien supérieure aux prévisions des analystes.
Ces données sont pourtant de mauvais augure avant la publication, vendredi, du rapport mensuel officiel sur la situation de l'emploi aux Etats-Unis.
"Mais ces données hebdomadaires sont très volatiles" et les investisseurs "savent que le marché de l'emploi est encore en période de convalescence", a souligné David Levy, de Kenjol Capital Management.
De plus, le marché "hésite depuis jeudi dernier", quand le S&P 500 avait dépassé son précédent record datant de 2007, "alternant hausse et baisse chaque jour", a-t-il remarqué.
"Mais on devrait pouvoir discerner une direction plus claire à partir de vendredi", entre la diffusion des chiffres sur l'emploi et le début de la saison des résultats la semaine prochaine "qui vont permettre au marché de se concentrer sur les fondamentaux", a ajouté M. Levy.
Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,759% contre 1,812% mercredi soir et celui à 30 ans à 2,987% contre 3,055% la veille.