Les démocrates, majoritaires au Sénat où ils contrôlent totalement l'ordre du jour, ont attendu la veille du 1er mars pour organiser un vote, preuve selon leurs adversaires qu'ils misent sur une stratégie de la corde raide et le soutien de l'opinion publique.
Leur objectif est de forcer les républicains à concéder une nouvelle hausse des impôts des millionnaires pour combler le déficit public, tout en préservant le niveau des dépenses.
Mais John Boehner, président républicain de la Chambre des représentants, s'est montré inflexible devant les journalistes du Capitole.
"Le président a déjà eu ses hausses d'impôts", a-t-il rappelé jeudi en référence à l'accord du 1er janvier qui déclencha une première hausse de l'impôt des plus riches. "Combien d'argent voulons-nous encore voler aux Américains pour financer encore plus d'Etat? Je dis zéro".
Selon un sondage Gallup publié jeudi, 56% des Américains estiment que les coupes budgétaires aggraveront la situation économique. Mais 45% disent ne pas craindre qu'elles affectent leur propre situation financière, contre 44% qui pensent que oui.