J’en ai deux. D’abord, rebâtir le conseil. Jeanne est partie, Joe est parti et trois autres membres quitteront dans un an. Il faut que je recrute au moins un Américain, sinon deux. Les trois-quarts de nos revenus proviennent désormais des États-Unis. Il me faut aussi un ou une spécialiste de la régie d’entreprise pour remplacer Jeanne. Même si on n’aime pas ça, ça en prend un autour de la table!
J’arrive au moment où l’on amorce un plan stratégique de trois ans. Je vais appuyer le pdg pour le déploiement. Nos concurrents américains sont féroces. Ils pénètrent de plus en plus les niches que nous nous étions taillées. Autozone , par exemple, visait surtout le marché des clients “do-it-yourself”. Elle s’attaque maintenant au marché commercial. Elle s’est rapprochée des Goodyear, Firestone, Walmart, et autres. Il va falloir compter sur nos acquisitions américaines (Finish Master, distributeur de fini automobile et accessoires connexes) pour répliquer.
Y aura-t-il des décisions difficiles?
Nos concurrents sont féroces et les temps sont durs. Il n’y a qu’une chose qui compte : le coût. Il faut rationaliser nos activités. Nous avons peut-être trop d'entrepôts. Et puis, nous implantons un système ERP (Enterprise resource planning) qui intègre des fonctions administratives aussi bien que de gestion des stocks et des comptes-clients. C’est un très gros projet et nous entamons une étape cruciale.
Que pense le pdg d’Uni-Sélect, Richard G. Roy, d’avoir comme président du conseil un ex dirigeant de l’entreprise ?
Il me connaît. Il sait à quoi s’attendre. Je suis un homme d’action, je suis franc et je tiens à mon indépendance. Je ne dis pas que c’est le bon style, mais c’est le mien. Et je ne changerai pas à mon âge!
Vous êtes un administrateur respecté. Que se passe-t-il donc dans les salles des conseils? Pourquoi tous ces dérapages?